Les amendements de Mathilde Panot pour ce dossier

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Certains votes font figure de points de bascule. C'est le cas du vote de ce projet de loi sur l'immigration, qui se heurte à l'histoire longue de notre pays. Ce texte défigurerait la France.

Ce soir, la question posée à chacune de nos consciences est la suivante : souhaitons-nous, oui ou non, faire échec à une loi directement inspirée du programme de Jean-Marie Le Pen ?

Préférence nationale appliquée aux prestations sociales, déchéance de nationalité, remise en cause du droit du sol… Ce soir, il s'agit de rappeler que la France n'est ni une langue, ni une religion, ni une couleur de peau, mais l'appartenance commune à la devise républicaine Liberté, Égalité, Fraternité.

Le droit du sol, depuis sa création en 1515, est un élément fondamental de notre histoire longue comme peuple de France : les personnes qui naissent dans notre territoire, si elles y ont vécu cinq ans, ont le droit de devenir françaises.

Collègues macronistes, rendez-vous à l'évidence : vos lignes rouges ont été franchies. À l'heure où la faim disloque notre pays, où la vie chère plonge des millions de personnes dans la pauvreté et dans la solitude et où le nombre d'enfants à la rue explose, le peuple français n'obtiendra aucun droit grâce à ce texte. Le projet de loi ne lui fe...

Parce que les épidémies et les maladies ne demandent pas leurs papiers aux individus avant de faire leur œuvre, 3 500 médecins annoncent qu'ils désobéiront si l'AME est supprimée.

Il attaque le droit de se loger en instaurant la préférence nationale pour les aides au logement et en supprimant l'inconditionnalité de l'hébergement d'urgence.

Il attaque le droit des enfants, consacré par la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE), en mettant fin à l'universalité des allocations familiales.

Il attaque le droit de vivre en famille par la restriction du regroupement familial, le droit à la vie digne ou encore le droit à une justice équitable. Quant à l'instauration d'une caution pour les étudiants étrangers, elle marginalise notre pays. La France se rabougrirait à refuser à des étudiants venus d'autres nations la richesse du partag...

par laquelle grandissent la vie des idées, les connaissances techniques et les créations culturelles dans le monde entier. La recherche et l'enseignement universitaires ont une portée universelle : celle du savoir, de l'intelligence commune mise au service de notre pays et de l'humanité.

Les étudiants qui viennent en France apportent beaucoup à notre pays et reçoivent tout autant de lui : c'est une expression concrète de la fraternité humaine. Dix-huit présidents d'université vous appellent à rejeter cette mesure.

La grandeur de la France républicaine nous impose aujourd'hui de faire un choix décisif. La grandeur de la France, c'est d'avoir partagé avec le monde entier la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen en affirmant l'égalité des êtres humains sans distinction d'origine, d'appartenance ou de croyance.

La grandeur de la France, c'est d'avoir formulé le principe suivant dans la Constitution du 24 juin 1793 : « Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année, y vit de son travail ou acquiert une propriété ou épouse une Française ou adopte un enfant ou nourrit un vieillard ; tout étranger enfin, qui sera...

Telle est la longue histoire de la France qui vient aujourd'hui à notre rencontre, en raison des circonstances politiques qui ont donné naissance à ce texte, mais avant tout en interpellant nos consciences. Collègues, certains votes font figure de points de bascule. René Char écrivait que nous étions « en cours de chute ». L'examen de ce texte...

Jacques Chirac a-t-il battu Jean-Marie Le Pen pour que vous repreniez son programme vingt ans après ? Allez-vous acter la disparition de la droite républicaine ?

La France se construit par l'unité de son peuple et l'attachement aux principes de la République. En ce jour, nous ne devons pas penser à notre appartenance partisane : par ce vote, nous sommes appelés à défendre l'identité républicaine de la France et à écouter nos consciences de citoyens, de députés qui ont l'honneur de représenter le peuple ...

La rationalité humaine est au cœur de la discussion républicaine ; elle en est la base même. En votre for intérieur, par les voies où la raison se fraie un passage vers nos convictions profondes, vous savez que cette loi est une violence insupportable faite aux principes que nous avons en commun.

La dégradation des droits pour certains prépare immanquablement la dégradation des droits pour tous, quand elle ne l'accompagne pas d'un même mouvement terrible. Rien ne peut prévaloir. Nul intérêt n'est plus grand que celui que vous devinez clairement. Le projet de loi bafoue les principes qui unissent le peuple de la République française.

Il n'est pas venu le jour où le pays cédera à la division, se tournera contre quiconque est différent et plongera dans une culture de la haine qui ne nous ressemble en rien. La France ne se reconnaît ni dans le reniement du droit du sol, ni dans le tri entre étudiants nationaux et internationaux, ni dans la préférence nationale, une idée qui se...

L'histoire longue vient à notre rencontre et nous appelle à prendre une décision à la hauteur de ce que nous sommes collectivement. Rejeter ce texte, c'est honorer notre histoire collective et nous porter à sa hauteur. Collègues, certains votes font figure de points de bascule. « Ose penser par toi-même », nous enjoint Emmanuel Kant.