Intervention de Laurent Grandin

Réunion du mardi 24 octobre 2023 à 14h00
Commission d'enquête sur les causes de l'incapacité de la france à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et environnementale et notamment sur les conditions de l'exercice des missions des autorités publiques en charge de la sécurité sanitaire

Laurent Grandin, président d'Interfel :

Il faut savoir qu'au cours des vingt dernières années, la production nationale a décroché de près de quinze points. Elle ne représente plus que 50 % dans la consommation des Français. Il est important de rappeler ces chiffres.

Toutefois, de manière générale, les produits importés sont plutôt complémentaires à nos productions, car il s'agit essentiellement de fruits et légumes tropicaux et d'agrumes, peu produits sur notre territoire. En réalité, la distorsion principale porte surtout sur le coût de la main-d'œuvre. À cet égard, l'exemple de la tomate-cerise est caractéristique. Le Maroc exporte cette production en France tout au long de l'année, au tarif de 99 centimes les 250 grammes. Les quotas étant libres de droits, la France est impactée de plein fouet par un déficit de compétitivité. Ce type de dispositions pose clairement question et appelle un rééquilibrage.

Pour ce qui est de la méthode, il me semble que l'évaluation est convenable, mais pourrait peut-être s'améliorer. Je ne possède pas d'éléments tangibles me permettant d'affirmer que le bio importé est contrôlé selon des méthodes très différentes que le bio produit en France.

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