Les amendements de Hadrien Clouet pour ce dossier

11 interventions trouvées.

Nous en venons sans doute, avec cette proposition du Gouvernement, à la partie la plus scandaleuse du texte : à une injustice, vous voulez répondre par une autre injustice – vous seuls pouviez avoir une telle idée ! Pourquoi est-ce une double injustice ? Depuis 2009, on le sait, le droit français ne respecte pas le principe d'égalité de traite...

Elle reconnaît donc aux salariés, quel que soit le motif de leur arrêt, le droit à des congés. Bref, elle établit une égalité de traitement que vous vous refusez à établir. Si vous agissez ainsi, c'est parce que vous n'avez discuté qu'avec le patronat avant d'élaborer votre amendement.

Vous n'avez pas reçu un seul syndicat, et pour cause : ils sont tous contre ! Vous n'avez même pas fait semblant de les consulter. La Cour de cassation, donc, défend le principe d'égalité, et vous venez quant à vous le bafouer, en établissant une discrimination inacceptable. En effet, si votre amendement était adopté, un salarié qui est en arrê...

Il vise à aller un peu au-delà de l'égalité de traitement que nous proposons par ailleurs, notamment en reconnaissant l'existence d'un préjudice – puisqu'il est question ici de gens qui ont été privés de leur droit aux congés depuis quinze ans. Il ne s'agit pas simplement d'instaurer une égalité maintenant, mais de remédier à l'inégalité qui pr...

qui constituerait en quelque sorte un rattrapage historique, puisque le temps légal de travail en France n'a plus diminué depuis 1999. Il s'agit ainsi de renouer avec notre histoire longue. Cette proposition que nous faisons dans cet hémicycle pour la France, nous la formulons d'ailleurs aussi pour l'Europe : en plus de défendre à l'Assemblée ...

Même si vous n'avez pas hésité à reculer l'âge de la retraite à 64 ans, convenez que quinze ans, pour des gens qui bossent, c'est beaucoup – c'est même trop. Vous expliquez ensuite que le Conseil d'État a rendu un avis. Il s'est certes prononcé, mais parce que vous l'avez saisi.

Ce n'est pas le Conseil d'État qui vous a prodigué spontanément un conseil, c'est vous qui l'avez sollicité pour savoir si votre amendement était valable. Il a répondu positivement, en précisant toutefois qu'on pourrait faire plus et mieux.

Lisez donc son avis – qui n'est d'ailleurs que consultatif et que vous n'êtes nullement tenus de suivre – jusqu'au bout ! Votre logique est la suivante : puisqu'une directive européenne vous impose d'accorder au moins quatre semaines de congés payés, c'est cette durée que vous allez consentir aux salariés concernés, alors même que le droit du ...

Si, demain, une directive instaure un salaire minimum de 1 000 euros par mois en Europe, allez-vous appliquer un Smic à 1 000 euros en France ? Non, évidemment ! Nous n'avons pas vocation à faire reculer le droit national pour l'aligner sur le droit européen, mais à élever les droits sociaux de toute la population du continent européen ! Par a...