Les amendements de Danielle Simonnet pour ce dossier

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Eh bien, moi, monsieur le rapporteur et monsieur le ministre délégué, je ne vous remercie et ne vous félicite pas !

Je trouve d'ailleurs Mme Genevard beaucoup moins hypocrite que vous, finalement : si nous adoptions son amendement, le titre de la proposition de loi serait plus conforme à son contenu.

Cette proposition de loi ne vise pas à favoriser le droit au logement : il s'agit d'un texte antilocataires, qui n'a d'autre objectif que de défendre la propriété privée, entendue comme s'appliquant aux locaux à usage économique aussi bien qu'aux logements. À travers ce texte, vous affirmez que le droit des grands propriétaires de logements, de...

…ni les personnes en situation d'impayé de loyer, qui subissent à la fois l'inflation et votre politique d'augmentation des loyers et de gel des salaires, quand il faudrait augmenter ces derniers !

Vous nous accusez de ne pas respecter la loi au motif que nous défendons la désobéissance civile. Nous vous répondons que vous n'appliquez pas la loi qui permet à l'État de réquisitionner des logements, alors que la France compte 3 millions de logements vacants. Dans la seule région Île-de-France, on dénombre plus de 4,4 millions de mètres carr...

Le pays compte pourtant 4 millions de personnes mal logées. Oui, quand des collectifs citoyens décident de réquisitionner des immeubles laissés vacants depuis des années, ils font œuvre utile. Figurez-vous qu'ayant été conseillère de Paris,…

…j'ai eu connaissance de plusieurs dossiers de réquisitions citoyennes s'étant conclus par des actions d'expropriation qui ont permis à des logements d'échapper à la spéculation et de retrouver des habitants puisqu'ils ont été transformés en logements sociaux. Oui, il y a actes de désobéissance civile servent l'intérêt général.

Nous estimons essentiel de supprimer l'article 2, car si la procédure d'expulsion dérogatoire, expéditive, sans jugement, est légitime lorsqu'il s'agit du domicile privé d'une personne, il est inacceptable de l'étendre aux autres locaux à usage d'habitation et aux locaux à usage économique. En effet, vous confondez la question de la propriété p...

Au début de l'examen du texte, vous avez rétabli la prison pour dettes, abolie en 1867 : en effet, la prison pour les personnes en situation d'impayé de loyer, c'est, de fait, la prison pour dettes.

Dans cet article, vous estimez paradoxale l'inégalité entre la peine encourue par la personne qui décide de se faire justice elle-même en expulsant quelqu'un d'un bâtiment dont elle est propriétaire et celle encourue par la personne occupant de ce logement. Pour que ceux qui nous regardent comprennent de quoi il s'agit, je précise que nous ne ...

Pourquoi voulez-vous absolument voter cet article additionnel ? Considérons ce que dit la loi – et les articles précédents, sur lesquels vous nous avez fait voter. En matière de défense des droits des locataires, la Fondation Abbé-Pierre, par exemple, explique bien qu'un locataire ne peut être expulsé de son logement sans une décision de justic...

…et l'article 38 de la loi Dalo du 5 mars 2007 prévoit l'expulsion en quarante-huit heures. Mais dans de nombreux cas, notamment à Paris, des sociétés immobilières, de banque ou d'assurance, propriétaires de grands bâtiments, ne les louent pas et les soustraient même à la location pendant des dizaines d'années. Leur occupation par des militants...

Parce que l'État n'applique toujours pas la réquisition des bâtiments vides, ces occupations peuvent répondre à un intérêt général. Quand j'observe, dans le 20e arrondissement de Paris, l'occupation d'une ancienne usine qui était vide depuis très longtemps, dont on a fait un lieu d'activités culturelles et artistiques, mais...

Sur le fondement de l'article 70 de notre règlement, pour mise en cause personnelle. Monsieur le ministre, il est inacceptable que vous attaquiez sans aucun fondement des parlementaires dans l'hémicycle. Votre mépris du parlementarisme doit cesser !

Informez-vous et demandez au déontologue si ma situation, concernant mon logement ou quelque autre sujet, a une seule fois posé problème dans toute ma vie ! Si vous voulez savoir quelle est ma situation, je vous informe que je ne suis plus en logement social depuis 2003. En toute transparence, je vous signale aussi que j'ai déménagé à la rentr...

Quel est le problème ? En revanche, je veux bien qu'on demande la transparence pour tous les députés de cet hémicycle.

Comment de députés sont-ils multipropriétaires ? Est-ce que tous leurs logements sont occupés ou soustraits au droit au logement ?

Il importe d'être précis. Il me semble d'ailleurs que notre collègue Stéphane Peu l'a été. L'article 2 est révélateur, au fond, de l'esprit de la proposition de loi : si vous aviez vraiment voulu prendre en considération toutes les situations dans lesquelles un domicile peut, entre deux déménagements, rester non meublé,…

…vous l'auriez précisé. Mais tel n'est pas votre objectif, chacun le comprend bien : vous voulez étendre la notion de domicile à toutes les propriétés privées. Ce n'est plus du tout la même chose ! Vous ne cessez de brandir le droit de propriété. Je rappelle qu'il existe d'autres droits essentiels, comme le droit à la vie privée et familiale o...

 « Les atteintes à la dignité d'autrui constituent une atteinte à notre propre dignité. » Le premier des droits est le droit à une vie privée et familiale, donc à un toit. Vous entendez le balayer d'un revers de main, pour permettre à de grandes sociétés, propriétaires de plusieurs immeubles – vous confondez d'ailleurs « domicile » et « immeubl...