Les amendements de Boris Vallaud pour ce dossier

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Je sais qu'il est parmi vous des humanistes sincères, des hommes et des femmes qui ne transigent pas avec les principes, et se tiennent du côté des Lumières. Je les salue.

Souvenez-vous de 2017 et de 2022, des conditions de l'élection du président Macron face à l'extrême droite, nos voix se mêlant aux vôtres parce qu'il en allait de l'essentiel. « À celles et à ceux qui ont voté pour moi, non pour soutenir mes idées mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite, votre vote m'oblige », disait-il alors.

Demandez-vous, maintenant, où nous en sommes, à cette heure où le crépuscule de la nuit se confond avec le crépuscule de la raison dans lequel nous plonge votre loi ,

alors que tout ce que vous aviez tenu pour des lignes rouges a été allègrement transgressé et que vous franchissez désormais des lignes bleu marine.

Rien n'obligeait le Gouvernement, qui a tout négocié, à tout céder. Rien ne vous oblige à céder à une droite devenue le valet docile de l'extrême droite.

Rien ne vous oblige à vous aventurer sur des terres qui ne sont pas les vôtres, et que d'autres après vous utiliseraient contre la République, contre l'État de droit, et en définitive contre la France. Où en sommes-nous ce soir ? Le torrent de haine de l'extrême droite s'est grossi de la démagogie et des mensonges de la droite, avec la complic...

Ce débat méritait pourtant mieux que cette coalition funeste de l'ignorance des préjugés et de l'opportunisme. Mes chers collègues de la majorité, ce projet ne tiendra qu'une promesse : le malheur de tous. Où en sommes-nous ? La question n'est pas seulement de savoir avec qui vous allez voter, mais plus certainement ce que vous allez voter : u...

pour l'accès à de nombreuses prestations sociales aussi essentielles que les allocations familiales. Où en sommes-nous ce soir ? Un durcissement des conditions du regroupement familial, un rétrécissement du titre de séjour « étranger malade », des étudiants étrangers dissuadés de venir par le paiement d'une caution, une atteinte au droit du so...

le rétablissement du délit de séjour irrégulier, le renforcement des conditions de l'aide au développement, la remise en cause de l'inconditionnalité de l'accueil, la réduction des droits des déboutés de l'asile et, comme si cela ne suffisait pas, la promesse d'une révision de l'AME. Qu'est-ce que cette loi, mes chers collègues ? Une mauvaise ...

la nausée et les mains sales. Nous ne cessons, sur tous les bancs, d'entendre parler d'ordre. Mais de quel ordre parle-t-on ? De celui de M. Orbán ? De celui de Mme Meloni ? De celui de Mme Le Pen ? Il y a l'ordre qui cache le désordre et qui s'oppose à la justice. De quel ordre s'agit-il, mes chers collègues ? De l'ordre sanglant qui laisse m...

De l'ordre qui tire son pouvoir de la haine, où la République s'ignore ? Assurément, cet ordre n'est pas le nôtre, et n'est pas l'ordre de républicains. « Ce n'est pas l'ordre qui renforce la justice, c'est la justice qui donne sa certitude à l'ordre. » Voilà, avec Camus, quelle est notre façon de concevoir la chose. Enfin, ce texte est un gra...

Y aura-t-il moins de gens dans les tentes ? Moins de files d'attente devant les préfectures ? Moins de contentieux dans les tribunaux administratifs ? Plus de laissez-passer consulaires et de reconduites ? Non ! Moins de travailleurs sans papiers ? Non ! Mes chers collègues, nous en sommes là. Vous pouvez laisser à d'autres cette défaite moral...

Mesdames et messieurs de la majorité, ce texte est celui d'un gouvernement agissant sous la dictée de la droite et de l'extrême droite. Rien ne vous oblige à les suivre dans le déshonneur !

Il y a, dans cet hémicycle, une majorité pour ajouter de la peur à la peur, de l'indignité à l'indignité, du malheur au malheur. L'histoire vous regarde.