Interventions sur "suède"

40 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

On comprend et on observe qu'en adhérant à l'OTAN, Suède et Finlande risquent de perdre beaucoup de leur indépendance et de leur capacité d'action au service de la paix. Nous ne le voulons pas, ni pour elles, ni pour nous. Enfin, nous ne devons pas seulement nous prononcer sur notre capacité à dissuader la Russie d'étendre le champ de ses agressions. La dissuasion, c'est peut-être le calme, mais ce n'est pas la paix. Or nous devons sans cesse avoir à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Pour nous protéger des éruptions les plus violentes de cette guerre larvée, intégrer la Suède et la Finlande à l'OTAN est un bien pauvre moyen.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

Le groupe Les Républicains votera pour ce projet de loi. Nous marquons ainsi notre soutien à l'adhésion de la Finlande et de la Suède au traité de l'Atlantique Nord. C'est un processus légitime. Les collaborations avec ces deux pays sont déjà solides : ce sont des partenaires « à opportunités renforcées », qui contribuent régulièrement aux opérations de l'OTAN.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

Ici même, nous entendons les sceptiques et les opposants à l'Alliance atlantique. Certains pensent qu'une telle ouverture serait une provocation envers la Russie. Si l'on suit cette logique, il faudrait rejeter la demande de la Finlande et la Suède. Mais nous avons vu ce qui est arrivé aux pays qui sont restés en zone grise : la Géorgie, la Moldavie et désormais l'Ukraine ont subi des invasions. Si nous fermons la porte à nos deux alliés, nous affaiblirons l'OTAN et nous ferons entrer l'Europe dans une crise politique profonde. C'est évidemment ce que le pouvoir russe cherche : il veut nous diviser, il veut nous déstabiliser ; il veut dést...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

... renforcement de la défense européenne serait non seulement inconscient mais aussi en contradiction avec vos valeurs. D'abord, la place des États-Unis dans l'OTAN est incertaine. Ensuite, après le pas décisif que nous sommes en train de faire, nous serons vingt-sept, comme l'a rappelé la ministre. Enfin, le caractère citoyen des forces armées sera renforcé à l'intérieur de l'Union européenne. La Suède et la Finlande ont décidé de sortir de la zone grise, ce dont nous devons nous réjouir car la zone grise a toujours favorisé l'impérialisme moscovite. La Moscovie n'aime pas les frontières. Le groupe Démocrate votera pour ces ratifications. Et comme le dit l'appel séculaire dans les combats de libération que cette région a toujours connus, de Dombrowski à Solidarnosc : pour votre liberté et pour ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Comme je l'ai rappelé lors de l'examen du texte en commission des affaires étrangères et comme d'autres orateurs, dont notre président-rapporteur, l'ont justement développé, il existe un contexte très particulier aux souhaits de la Suède et de la Finlande de renoncer à leur politique de non-alignement. Lors des débats au Sénat, mes collègues du groupe Socialiste, écologiste et républicain ont justement parlé de situation de nécessité dans laquelle le vote de ce texte ne pouvait laisser de place au moindre doute. Après la démonstration de force et d'unité des alliés lors du sommet de Madrid, au cours duquel l'assistance et le sou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Ce protocole d'adhésion met fin à une neutralité historique de ces deux pays – elle date de 1948 pour la Finlande et de 1814 pour la Suède. Quelques mois avant le conflit ukrainien, les citoyens de ces deux pays ne soutenaient pas majoritairement une telle adhésion, mais l'attaque de la Russie a définitivement fait basculer l'opinion dans un sens favorable à l'entrée dans l'OTAN, qui a recueilli, dans l'un et l'autre parlement, une très large majorité. Si l'on en juge par la réaction des alliés face à la Russie, ce conflit n'a pas a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Portarrieu :

...a mission première : la défense militaire de l'espace euro-atlantique. Espérons que l'adhésion de deux membres supplémentaires, issus de l'Union européenne, permettra une meilleure articulation entre les deux organisations. Quoi qu'il en soit, elle constitue un message stratégique clair adressé à la Russie moscovite, selon l'expression justifiée de notre collègue Frédéric Petit. L'adhésion de la Suède et de la Finlande aidera peut-être à sortir des débats, au sein de l'OTAN, sur la concurrence entre le renforcement de l'autonomie stratégique européenne et l'Alliance atlantique. Avec l'invasion de l'Ukraine, ces discussions sont devenues pour le moins inutiles et stériles. En réalité, l'Europe a pris ses responsabilités face à la guerre, en adoptant des sanctions massives contre la Russie, en a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

... tardé, c'est vrai. Reconnaissons-le : sur ce terrain, l'Union est efficace. Mais face à la stratégie du pire, la dissuasion économique paraît parfois insuffisante. C'est manifestement le sentiment de la Finlande, voisine de la Russie, avec laquelle elle partage une frontière de 1 340 kilomètres qui l'expose – autant de kilomètres qu'il faudra peut-être protéger un jour. Un peu plus à l'ouest, la Suède, autre membre de l'Union européenne, esquisse le même mouvement stratégique. Ces deux pays nous disent nos faiblesses. Ils nous disent qu'ils sont en première ligne et que la Russie voisine pourrait ne pas s'arrêter là. Si le pire n'est jamais sûr, en matière de défense, anticiper est nécessaire. Nous en sommes là : la guerre est de retour en Europe et certains membres de l'Union européenne se s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

... l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord reviennent les lancinantes questions relatives à son existence, à sa vocation, à sa cohésion, à sa gouvernance et à sa stratégie. Faudra-t-il donner tort au général de Gaulle qui écrivait, dès le 17 septembre 1958, que « l'OTAN ne correspond plus aux nécessités de notre défense » ? À l'aune de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Finlande et la Suède ont apporté leur réponse. C'est un véritable événement historique : ces deux États ont décidé, de manière souveraine, d'abandonner leur longue tradition de non-alignement et leur rôle d'arbitres entre l'Est et l'Ouest, alors même que cette neutralité avait permis à la Finlande d'acquérir un rayonnement diplomatique sans commune mesure avec son poids géopolitique réel. La guerre en Ukraine a chang...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

De tout temps, nous avons été aux côtés des Kurdes. Vous aussi. Alors qu'ils sont désormais réfugiés en Europe, la Turquie voudrait qu'ils en soient expulsés. Je ne sais pas si la Finlande et la Suède céderont à ce chantage ; ce que je sais, c'est que la France s'honorerait à offrir sa protection à tous les Kurdes qui y sont réfugiés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

La Finlande et la Suède ont réagi très vite après l'invasion russe de l'Ukraine du 24 février. Les parlements de ces pays, neutres de longue date, ont décidé, soutenus par l'opinion publique, d'adhérer à l'OTAN. Ce virage à 180 degrés est à la hauteur de l'effroi provoqué par les exactions russes. Ainsi, Finlande et Suède sortiront de la zone grise et se placeront sous la protection d'une sécurité collective. Certes, la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadège Abomangoli :

Ces deux pays n'ont pas une histoire anodine. En politique internationale, ils ont consciemment opté pour une forme de non-alignement. Cette conception des relations internationales, hors de toute logique de blocs, a permis de faire de la Finlande et de la Suède des interlocuteurs diplomatiques de choix, non partisans et capables d'agir pour le bien commun.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadège Abomangoli :

Rappelons que la Finlande et la Suède sont membres de l'Union européenne. En vertu des traités européens, les vingt-sept membres ont un devoir d'aide et d'assistance mutuelles qui assure déjà une protection à ces deux pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadège Abomangoli :

...urope, tant vantée par le président Macron, que d'estimer qu'elle n'est pas une garantie suffisante. Par ailleurs, les deux pays sont déjà des partenaires de l'OTAN depuis vingt-huit ans : ils participent régulièrement à des entraînements militaires conjoints, sans compter la collaboration avec leurs voisins du nord de l'Europe au sein de la Coopération de défense nordique. Le choix fait par la Suède et la Finlande est donc surtout symbolique et d'affichage alors que la désescalade est nécessaire. Face aux conséquences dramatiques de la guerre, que ce soit en Ukraine ou dans le monde, l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'OTAN nous fait perdre de facto des partenaires crédibles et respectés par tous pour leurs qualités de médiateur. Ce sont aussi les dommages collatéraux de l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadège Abomangoli :

Il va étendre la persécution des journalistes, militants et exilés kurdes en Europe, puisque la Suède et la Finlande vont étudier l'extradition d'une cinquantaine de personnes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadège Abomangoli :

La question des embargos est plus discrète, mais tout aussi grave. Alors qu'une centaine de parlementaires français de tous bords politiques réclament la fermeture de l'espace aérien du nord de la Syrie, le régime turc s'assure d'un meilleur approvisionnement en armes auprès des pays européens. Depuis 2019, trois pays, le Royaume-Uni, la Suède et la Finlande, pratiquaient un embargo des ventes d'armes à la Turquie. En deux mois, ces trois pays l'ont levé, alors que le contexte qui avait motivé leur décision il y a trois ans n'a pas tellement changé. La ministre suédoise des affaires étrangères, Ann Linde, déjà en place à l'époque, a effectué un virage à 180 degrés. L'armée serait donc plus importante que les principes les plus fondamen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

Ces principes étant posés, nous constatons trois choses. La première, c'est que la décision prise par la Finlande et par la Suède de nous rejoindre au sein de l'OTAN est le choix de peuples libres qui veulent défendre leur liberté. Je pense en particulier à la Finlande, qui a connu l'agression soviétique et stalinienne entre 1939 et 1940. La France était alors aux côtés du maréchal Mannerheim. Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas oublier cette époque.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

Ce qui se passe en Ukraine est extraordinairement grave et les erreurs qu'a pu commettre l'Ouest n'excusent pas les crimes d'aujourd'hui. Le groupe LR votera évidemment l'adhésion de la Suède et de la Finlande en ayant en tête ce mot très fort de Churchill, qui disait qu'un partisan de la politique d'apaisement, c'est celui qui nourrit le crocodile en espérant être mangé le dernier. Nous ne voulons pas être mangés, donc nous voterons oui.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

Nous débattons ce soir de la réponse à apporter à la redéfinition de la géopolitique mondiale et européenne causée par l'invasion de l'Ukraine. Je veux d'abord saluer la qualité de nos échanges, qui grandissent notre assemblée. Face à la menace russe, la Suède et la Finlande demandent à adhérer à l'OTAN pour protéger leur intégrité territoriale. Cette demande est éminemment respectable. Notre vote témoignera d'abord de notre solidarité avec ces peuples libres, souverains. Oui, nous nous tenons aux côtés de ces pays membres de l'Union européenne. Néanmoins, notre vote ne doit pas occulter l'attitude de la Turquie. Nous rejetons ses pressions, son chant...