Interventions sur "hip-hop"

38 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElie Califer :

…ce qui nous permettra aussi de préserver nos patrimoines. Ce qui est important pour nous, ainsi que pour les personnes qui pratiquent les danses régionales – et pas seulement le hip-hop –, c'est qu'il reste des gens pour perpétuer les savoirs. Il est vrai que l'idée de devoir obligatoirement détenir un diplôme pour enseigner la danse contre rétribution nous pose problème, mais si nous affirmons que les pratiques qui ont prévalu jusqu'à maintenant seront pérennisées, alors il n'y a pas de problème !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRodrigo Arenas :

...ur de danse pour ces professionnels, permettant à celles et ceux qui exercent déjà cette activité en milieu associatif et dans les maisons de quartier de continuer à l'exercer tout en s'assurant que leur rétribution ne sera pas remise en question ; d'autre part, une passerelle qui ne constitue pas une complète normalisation – elle n'est pas souhaitée par tous les acteurs. Certains enseignants de hip-hop ou d'autres danses – et pas seulement dans les quartiers populaires – ne veulent pas être enfermés dans une filière du fait de leur pratique culturelle, notre collègue Violette Spillebout l'a rappelé. Ils évoluent dans une logique alternative à l'académisme. Notre amendement répond à cet objectif de cohabitation culturelle, permettant à tous les acteurs de se projeter sur le long terme. Ce que n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaViolette Spillebout :

Le groupe Renaissance est également défavorable à l'amendement. Avec M. Arenas, nous partageons la même préoccupation : ne pas enfermer dans un carcan d'obligations ceux qui ont – ou pas – un diplôme sportif ou une expérience professionnelle reconnue de longue date dans l'animation d'ateliers de hip-hop ou liés à cette culture, qui évoluent dans différents lieux – rue, associations, MJC, centres sociaux. Au nom du Gouvernement, Mme la ministre s'est engagée à exclure les professionnels reconnus de cette obligation de DE pour prétendre au titre de professeur de danse. L'objectif est donc atteint. Nous serons tous vigilants à la rédaction du décret. Il faut aussi veiller à ne pas créer une nouve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRodrigo Arenas :

Vous évoquez la danse classique. Mais elle n'a pas toujours fait l'objet d'un enseignement académique. Il ne s'agit pas d'essentialiser le débat, mais le hip-hop ne dispose ni des professeurs ni des écoles pour effectuer ces certifications, car c'est une danse qui évolue constamment et s'enseigne de façon très informelle. Vouloir l'enfermer dans un carcan académique pourrait porter atteinte à sa créativité, qui échappe à l'institutionnalisation voulue par cette proposition de loi – nous en partageons en partie les objectifs. En revanche, si l'esprit de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

Si vous êtes d'accord, donnez donc un avis favorable à l'amendement de repli que je présente ! Nous suggérons d'écarter le hip-hop du champ d'application de cette proposition de loi contre laquelle ses acteurs, très inquiets, se sont fortement mobilisés. Acceptons l'idée qu'il s'agit d'un art complexe et qu'il serait difficile de déterminer le contenu du diplôme d'État qui s'y rapporterait, notamment parce qu'il recouvre aussi bien le locking que le popping, le break et la house dance. Art par nature ind...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabienne Colboc, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Encore une fois – nous sommes là pour rassurer et pour cela, souvent, il faut répéter les choses –, je souligne que nous avons reçu tous les acteurs concernés. Nous avons entendu les inquiétudes exprimées par certains acteurs de la culture hip-hop mais je précise que d'autres sont favorables à cette proposition de loi. Votre amendement reviendrait à ne pas les prendre en compte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabienne Colboc, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

La concertation, dans le cadre général que nous avons posé, permettrait de trouver un compromis. Vous dites vouloir ne pas décider à la place des acteurs concernés, mais votre amendement est en contradiction avec cette position, permettez-moi de vous le dire. En écartant le hip-hop du champ d'application de la loi, vous décideriez à la place de tous, y compris de ceux qui ne sont pas opposés au texte. Pour ma part, je prends le parti de la discussion avec les acteurs et le ministère de la culture. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Le Nabour :

Avant de siéger dans cet hémicycle, j'ai été professeure de danse pendant dix-neuf ans, et cela me conduit à penser que nous devons tous applaudir l'ouverture d'un droit nouveau, prévue par cette proposition de loi. Les acteurs du hip-hop pourront désormais détenir un diplôme d'État et avoir le titre de professeur de danse. Les animateurs de l'éducation populaire, que Mme la ministre suggère de désigner par un nouveau terme, seront exclus des obligations posées par le texte. N'y a-t-il pas là un risque de rupture d'égalité avec les danses jazz, classique et contemporaine ? Depuis 1989, un examen d'aptitude technique (EAT), si ardu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

Je ne prétends pas savoir à la place des gens. Nous vous avons mis en garde en insistant sur le fait que ce texte était contesté. Il ne s'agit pas de légiférer puis de discuter : commençons par discuter ! Les acteurs du hip-hop sont inquiets. Écoutez-les, prenez le temps de parler avec eux. Certes, les exclure du champ d'application de la loi, comme je le propose, n'est pas satisfaisant, mais légiférer contre une partie des acteurs concernés ne l'est pas non plus. Nous aimerions que l'ensemble de la communauté hip-hop se retrouve dans les dispositions du texte. Or, aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Admettez-le. Je n'ai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaViolette Spillebout :

...e, sera consultée et associée à la définition d'un cadre pédagogique pour le diplôme d'État en construction. Il rassurera les acteurs sur le fait qu'aucune décision ne sera prise unilatéralement par le ministère de la culture. Des discussions pourront avoir lieu à la demande de la filière pour établir ensemble, avec les associations et les artistes, le cadre pédagogique qui correspondra – pour le hip-hop, par exemple – à ce qui pourrait être défini comme un socle commun. Je concède que cela n'aura rien d'évident, mais je suis convaincue que nous y parviendrons.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerceval Gaillard :

…non seulement un diplôme sera nécessaire pour enseigner certaines pratiques – notamment celles issues des quartiers populaires, comme le hip-hop, ou les danses traditionnelles comme il en existe chez moi, à La Réunion, et dans le reste de l'outre-mer –, mais l'exercice de la profession sans diplôme sera sanctionné financièrement. Je répète que pour mille et une raisons, certaines pratiques ne rentrent pas dans le cadre que vous voulez établir – vous l'avez d'ailleurs vous-même reconnu. Non seulement vous voulez empêcher ceux qui les ense...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabienne Colboc, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Notre volonté est de rendre le DE accessible, afin que l'enseignement du hip-hop, par exemple, puisse être valorisé et confié, dans les conservatoires, à des danseurs de hip-hop devenus professionnels diplômés – et non à des professeurs de danse jazz, contemporaine ou classique comme c'est le cas actuellement, ainsi que Mme la ministre l'a souligné pendant la présentation du texte. De plus, une personne ayant obtenu le DE pourra ensuite passer un certificat d'aptitude pour d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

...de formateurs qualifiés. Or beaucoup de danseurs souhaiteraient s'orienter dans les filières professionnelles de la formation. En effet, après un certain âge, l'artiste a besoin de se reconvertir et poursuit sa carrière dans la pédagogie. Un des enjeux du texte est donc d'offrir un débouché professionnel à des artistes qui veulent poursuivre leur carrière. Ce ne sera pas simple, car le milieu du hip-hop est protéiforme. Pour nous y atteler, nous pouvons nous appuyer sur le réseau très solide de la formation professionnelle. Encore faudrait-il, toutefois, simplifier la création des formations professionnelles en matière d'enseignement artistique. J'appelle votre attention sur ce point, madame la ministre : pour permettre à un organisme de formation dans le domaine de l'enseignement artistique d'o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

Nous l'avons souligné à plusieurs reprises au cours du débat : une concertation avec les acteurs est nécessaire avant l'entrée en vigueur de la loi, pour définir les contours du décret d'application. C'est l'objet de mon amendement. Son adoption rassurera les acteurs, dont certains, notamment dans le monde du hip-hop, manifestent une certaine défiance.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHendrik Davi :

Nous souhaitons que le Gouvernement remette au Parlement un rapport évaluant les effets de la loi sur les pratiques artistiques : le hip-hop, mais aussi les danses régionales, les danses latines, le flamenco, le tango… Toutes présentent des particularités, et il est difficile d'anticiper les conséquences qu'aura, pour ces communautés artistiques, l'obligation de posséder un diplôme d'État pour enseigner.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

Parlons un peu du principe de subsidiarité. Le ministère de la culture détermine en quoi consiste la profession et comment s'organisent les disciplines. S'agissant du texte que nous nous apprêtons à adopter, il faudra d'ailleurs rester relativement souple, si j'ose dire, au sujet des esthétiques – celles liées au hip-hop, notamment, seraient malaisées à enfermer dans le cadre de formulaires Cerfa.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaViolette Spillebout :

...nts qui s'expriment dans les danses non encore reconnues par un diplôme d'État délivré par le ministère de la culture, et en même temps attentif aux territoires, à leurs inquiétudes et à la nécessité de préserver une vitalité artistique dont l'encadrement trop strict nuirait à la création, à la transmission horizontale chère aux pratiquants de certaines danses, comme celles associées à la culture hip-hop. Je remercie nos collègues de groupes extérieurs à la majorité présidentielle, nos discussions ayant parfois donné lieu à des amendements communs ; je pense à Mme Sebaihi, à M. Serva, ou encore à M. Califer, avec qui l'échange s'est révélé extrêmement constructif. Les députés impliqués dans l'élaboration du texte se tiennent d'ailleurs à la disposition des acteurs locaux en vue de concertations....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHendrik Davi :

Cette proposition de loi mettra réellement en danger un certain nombre de pratiques culturelles ; c'est pourquoi des acteurs du hip-hop, mais pas seulement, s'y sont opposés. Le véritable problème du monde de la danse réside dans l'absence de moyens – en matière d'accès à la formation, mais surtout de revalorisation salariale : les rémunérations sont insuffisantes !