Interventions sur "OTAN"

42 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Enfin, il est fallacieux de prétendre que l'apport militaire de la Suède et de la Finlande pourrait être décisif pour l'OTAN, alliance dont le poids est incommensurable avec celui de la Russie. Dans ces conditions, changer de statut et intégrer pleinement l'Alliance serait avant tout un choix politique, contribuant à superposer toujours davantage OTAN et Union européenne. Dans la mesure où la prépondérance états-unienne au sein de l'Alliance ne fait de doute pour personne, il nous semble qu'un tel processus est danger...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

En outre, si cette adhésion à l'OTAN n'implique pas pour le moment l'installation de bases dans ces deux pays, nul ne peut assurer que ce ne sera pas le cas à l'avenir. En l'occurrence, personne n'aurait pu imaginer, en janvier dernier, qu'ils seraient candidats à l'adhésion durant l'été. Il faut également évoquer la transaction inacceptable qui a eu lieu pour que la Turquie lève son veto à l'adhésion de ces deux pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

On comprend et on observe qu'en adhérant à l'OTAN, Suède et Finlande risquent de perdre beaucoup de leur indépendance et de leur capacité d'action au service de la paix. Nous ne le voulons pas, ni pour elles, ni pour nous. Enfin, nous ne devons pas seulement nous prononcer sur notre capacité à dissuader la Russie d'étendre le champ de ses agressions. La dissuasion, c'est peut-être le calme, mais ce n'est pas la paix. Or nous devons sans cesse a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Pour nous protéger des éruptions les plus violentes de cette guerre larvée, intégrer la Suède et la Finlande à l'OTAN est un bien pauvre moyen.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

Le groupe Les Républicains votera pour ce projet de loi. Nous marquons ainsi notre soutien à l'adhésion de la Finlande et de la Suède au traité de l'Atlantique Nord. C'est un processus légitime. Les collaborations avec ces deux pays sont déjà solides : ce sont des partenaires « à opportunités renforcées », qui contribuent régulièrement aux opérations de l'OTAN.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

En effet, bien que la Boussole stratégique ait été officiellement approuvée en mars dernier, de nombreuses questions restent en suspens ; j'en appelle donc à un débat parlementaire rapide en la matière. Il est en effet essentiel d'élaborer un constat partagé avant d'engager la future loi de programmation militaire (LPM). Mes chers collègues, l'OTAN demeure notre bouclier le plus solide ; ceux qui prétendent le contraire se trompent. Je repense ici au président Macron, qui avait évoqué la « mort cérébrale » de l'OTAN, mais aussi à Jean-Luc Mélenchon, qui l'avait traitée d'« organisation inutile ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

...liance atlantique. Certains pensent qu'une telle ouverture serait une provocation envers la Russie. Si l'on suit cette logique, il faudrait rejeter la demande de la Finlande et la Suède. Mais nous avons vu ce qui est arrivé aux pays qui sont restés en zone grise : la Géorgie, la Moldavie et désormais l'Ukraine ont subi des invasions. Si nous fermons la porte à nos deux alliés, nous affaiblirons l'OTAN et nous ferons entrer l'Europe dans une crise politique profonde. C'est évidemment ce que le pouvoir russe cherche : il veut nous diviser, il veut nous déstabiliser ; il veut déstabiliser nos démocraties. Nous voyons en Italie les questions qui se posent sur le rôle supposé de la Russie dans la chute du gouvernement Draghi. Alors ne tombons pas dans le piège du narratif inventé par le Kremlin po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

...nne, quand nous nous battons, ce sont les enfants de la nation qui tombent – c'est le cas au Mali. Or nous voyons apparaître des armées qui se battent avec des proxys et la puissance financière. La vaillance qu'a évoquée le président Bourlanges et que nous devons retrouver pour gagner notre liberté passe par la constitution d'armées citoyennes. À cet égard, la Finlande, qui aspire à entrer dans l'OTAN, nous offre un exemple parfait : son armée est l'exact contraire d'une armée de mercenaires, c'est une armée de citoyens. Mes chers collègues de La France insoumise, le rejet de ce projet de loi au nom du renforcement de la défense européenne serait non seulement inconscient mais aussi en contradiction avec vos valeurs. D'abord, la place des États-Unis dans l'OTAN est incertaine. Ensuite, après ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

...quelle le vote de ce texte ne pouvait laisser de place au moindre doute. Après la démonstration de force et d'unité des alliés lors du sommet de Madrid, au cours duquel l'assistance et le soutien à l'Ukraine lâchement agressée ont été affirmés, une ratification rapide de ce projet de loi semble évidemment nécessaire. Ni moi ni mes collègues du groupe Socialistes et apparentés ne sommes devenus « OTANthousiastes » ou « OTANbéats ». Mais si, au contexte géopolitique, vous ajoutez le revirement spectaculaire des citoyens et des opinions publiques des deux pays, il serait incongru de contredire, depuis le Palais-Bourbon, le souhait désormais profond de ces deux pays de rejoindre l'Alliance.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Ce protocole d'adhésion met fin à une neutralité historique de ces deux pays – elle date de 1948 pour la Finlande et de 1814 pour la Suède. Quelques mois avant le conflit ukrainien, les citoyens de ces deux pays ne soutenaient pas majoritairement une telle adhésion, mais l'attaque de la Russie a définitivement fait basculer l'opinion dans un sens favorable à l'entrée dans l'OTAN, qui a recueilli, dans l'un et l'autre parlement, une très large majorité. Si l'on en juge par la réaction des alliés face à la Russie, ce conflit n'a pas abouti à la finlandisation des deux pays nordiques, mais à leur « otanisation ». Cette agression n'a pas contribué à un délitement du soutien à l'OTAN, mais doit, au contraire, aboutir à un renforcement de son unité. J'espère néanmoins que le ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

...orcement d'une véritable défense européenne. Lors du débat sur ce texte au palais du Luxembourg, mon collègue sénateur Jean-Marc Todeschini l'a justement formulé : « Si l'Alliance atlantique est la première et principale garantie de la sécurité et du maintien de la paix en Europe, si, lorsque le danger de la guerre se profile en Europe, le réflexe instinctif de protection est de se tourner vers l'OTAN, cela veut dire que l'Union n'a pas encore réussi à devenir ce que nous attendons d'elle. » Les faits démontrent que la défense européenne en est à ses balbutiements. L'armée européenne n'existe pas en dehors de quelques débats qui débouchent sur une poignée de tentatives administratives, un régiment franco-allemand et quelques essais infructueux sur le terrain. Je pense, par exemple, à la task ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Portarrieu :

C'est sans doute la seule conséquence positive ou du moins inattendue de l'agression de l'Ukraine par la Russie de Poutine : deux États, jusqu'alors prudents et réservés à l'égard de l'OTAN, décident de rejoindre l'organisation. Cette décision doit renforcer l'Alliance atlantique et contribuer au renforcement entre Européens en son sein. Comme plusieurs orateurs l'ont souligné, ce débat en appelle un autre, celui de la défense collective de l'Europe. C'est pourquoi nous saluons le choix de ces deux partenaires européens très proches qui partagent et défendent à nos côtés les princi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Le déclenchement de la guerre en Ukraine et son lot de violences intolérables ont rappelé brutalement aux Européens que l'histoire se répète. Nous avions pris l'habitude de vivre en paix. Nous nous bercions d'illusions. Voilà que les horreurs du XXe siècle resurgissent et que, comme alors, les alliances se mettent en ordre de bataille. Voilà que la vieille OTAN, que d'aucuns jugeaient en état de « mort cérébrale », ressuscite à la faveur d'une crise aux relents de guerre froide. Avec l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord reviennent les lancinantes questions relatives à son existence, à sa vocation, à sa cohésion, à sa gouvernance et à sa stratégie. Faudra-t-il donner tort au général de Gaulle qui écrivait, dès le 17 septembre 1958, que « l'OTAN ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Ensuite, vous comprendrez que les députés du groupe Gauche démocrate et républicaine – NUPES, dont beaucoup voteront contre le texte, s'interrogent sur l'élargissement de l'OTAN. Nous n'avons cessé d'affirmer, dès la création de cette alliance – ou presque –, qu'elle n'était pas la solution. À tout le moins, nous expliquons, depuis la chute de l'empire soviétique dans les années 1990, que nous la jugeons inadaptée : nous considérons, depuis ce temps-là – notre position ne date donc pas d'aujourd'hui –, qu'alors que la Russie semblait s'ouvrir au monde et au capitalisme, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

La Finlande et la Suède ont réagi très vite après l'invasion russe de l'Ukraine du 24 février. Les parlements de ces pays, neutres de longue date, ont décidé, soutenus par l'opinion publique, d'adhérer à l'OTAN. Ce virage à 180 degrés est à la hauteur de l'effroi provoqué par les exactions russes. Ainsi, Finlande et Suède sortiront de la zone grise et se placeront sous la protection d'une sécurité collective. Certes, la Turquie a exercé une forme de marchandage et nous devrons veiller à ce que les Kurdes ne soient pas les victimes collatérales de l'accord tripartite entre Ankara, Helsinki et Stockholm. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

Cela a été clairement exposé, l'Union européenne et l'OTAN sont complémentaires : à l'Union européenne, les réponses politiques, économiques et énergétiques ; à l'OTAN, la réponse militaire. L'adhésion de ces pays nordiques va renforcer la place des pays européens au sein de l'OTAN et conforter la profondeur stratégique sur le flanc nordique, scandinave et donc balte. Parce que c'est l'intérêt des deux pays concernés et parce que c'est notre intérêt, le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadège Abomangoli :

C'est avoir bien peu de confiance dans l'Europe, tant vantée par le président Macron, que d'estimer qu'elle n'est pas une garantie suffisante. Par ailleurs, les deux pays sont déjà des partenaires de l'OTAN depuis vingt-huit ans : ils participent régulièrement à des entraînements militaires conjoints, sans compter la collaboration avec leurs voisins du nord de l'Europe au sein de la Coopération de défense nordique. Le choix fait par la Suède et la Finlande est donc surtout symbolique et d'affichage alors que la désescalade est nécessaire. Face aux conséquences dramatiques de la guerre, que ce soit ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

Ces principes étant posés, nous constatons trois choses. La première, c'est que la décision prise par la Finlande et par la Suède de nous rejoindre au sein de l'OTAN est le choix de peuples libres qui veulent défendre leur liberté. Je pense en particulier à la Finlande, qui a connu l'agression soviétique et stalinienne entre 1939 et 1940. La France était alors aux côtés du maréchal Mannerheim. Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas oublier cette époque.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

...se par les nations et, qu'on le veuille ou non, et certains le regretteront, par le parapluie américain. Il y a des circonstances dans lesquelles nous devons prendre en compte cette réalité. Au cours de la précédente législature, je suis allé en Estonie et en Pologne et je reviens de Roumanie. Ces peuples ont confiance dans une protection européenne, pourvu qu'elle soit exercée dans le cadre de l'OTAN. On peut le déplorer, on peut rêver du splendide isolement, mais la réalité, c'est que, sans l'OTAN, nous ne pouvons pas nous protéger. Soyons réalistes, soyons lucides, soyons aux côtés des Suédois et des Finlandais qui veulent rejoindre l'OTAN ! Enfin, j'entends certains dire que ce qui se passe en Ukraine est grave, mais ne touche pas vraiment la France. C'étaient les mêmes qui, alors que Mar...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

L'OTAN est une organisation de défense, ce n'est pas une organisation diplomatique : elle défend, elle ne règle pas les problèmes. Si on attend que le capitalisme soit vaincu pour se défendre, nous serons nombreux à nous faire manger par le crocodile ! Je vous rappelle que l'impérialisme moscovite a existé sous le tsarisme, sous le communisme et sous le libéralisme. Il est toujours là sous Poutine.