Interventions sur "IVG"

155 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...ains pays tels que le Kenya, le Nigeria, l'Éthiopie ou l'Inde, des mouvements antiavortement ont saisi cette occasion pour interrompre des processus législatifs progressistes en faveur des droits sexuels et reproductifs. En définitive, les régressions comme les conquêtes ont une résonance mondiale. En France, ce séisme américain a rouvert le débat autour de la constitutionnalisation du droit à l'IVG. Selon un sondage de février 2021 conduit pour la Fondation des femmes et le Planning familial, 93 % des Français se disent attachés au droit à l'avortement. Et selon un sondage mené en juillet 2022 pour la Fondation Jean-Jaurès, 81 % des Français sont favorables à la constitutionnalisation de ce droit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

... de financements opaques. Selon un rapport de 2021 du Forum parlementaire européen pour les droits sexuels et reproductifs, entre 2009 et 2018, près de 707 millions de dollars ont été versés aux mouvements anti-droits des femmes et antiavortement en Europe, la France faisant partie de leurs cibles prioritaires. Ces associations s'offrent des campagnes régulières et d'ampleur. Manifestations anti-IVG, diffusion de fausses informations auprès des femmes sur internet, mobilisation d'élus conservateurs : les antiavortement redoublent d'idées pour empêcher les femmes d'avorter.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

... choisie est améliorable. En premier lieu, nous regrettons que le droit à la contraception ne soit pas mentionné, tant nous savons qu'il va de pair avec le droit à l'avortement. En effet, dans le monde, 225 millions de femmes qui souhaiteraient différer ou éviter une grossesse n'ont pas accès à une contraception sûre et efficace. Nous savons qu'il s'agit là également d'une arme de choix des anti-IVG pour s'attaquer au ventre des femmes. Deuxièmement, le terme « garantie » va dans le bon sens, en ce qu'il sous-tend que l'État doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la bonne application du droit à l'IVG. Cependant, si ce dernier ne peut être supprimé, la rédaction retenue laisse la possibilité d'ajouter des conditions à son exercice, pour le meilleur comme pour le pire. Voilà pourqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Le droit à l'IVG existe désormais, mais le manque de moyens en fait un droit moins accessible pour les plus précaires. Nous l'avons constaté pendant la crise du covid, mais le phénomène perdure. Les associations l'affirment : dans certains territoires, certaines semaines, il est impossible de faire des avortements en raison de la démographie des professionnels ou parce qu'on se trouve en période estivale. Il appa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Vous l'aurez compris, nous considérons que ce texte est perfectible. En matière de droits des femmes, les luttes à mener sont toujours nombreuses. J'espère donc sincèrement que, très vite, nous pourrons dédier cette conquête historique à toutes celles qui se sont battues et qui continuent de se battre à travers le monde pour le droit à l'IVG et à la contraception.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

...tive, et l'implication à égalité des deux parents ; qu'ils accompagnent les familles, soutiennent des politiques plus justes pour les plus précaires et les familles monoparentales – au sein desquelles on trouve souvent des femmes – ; qu'ils financent le planning familial et toutes les associations de terrain qui se battent pour la santé des femmes, qu'ils agissent enfin pour garantir un accès à l'IVG et à la santé sexuelle et reproductive sur tout le territoire, sans exception.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

Il nous faut être responsables et construire des digues pour protéger nos droits fondamentaux face à la montée de la boue fasciste partout en Europe. Les corbeaux sont à nos portes et nous ne leur laisserons pas nos corps. Inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution, c'est dire à nos petites sœurs que si, notre vie durant, nous devons nous battre pour nos droits, plus jamais elles n'auront à se battre pour celui-là. Plus jamais ! Plus jamais inquiétées, plus jamais condamnées, plus jamais les cintres, plus jamais la peur, plus jamais la mort. Toujours la liberté, le droit à disposer de son corps ; toujours le choix, le choix, le choix… ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Besse :

...consciente de la gravité du sujet qui nous occupe. Nous sommes ici pour discuter non pas de l'interruption volontaire de grossesse en tant que telle, mais de sa place dans notre Constitution, sanctuaire national, fondement de nos valeurs et de notre identité en tant que peuple français. J'entends déjà les tenants de la pensée unique nous expliquer que ceux qui s'opposent à ce texte sont contre l'IVG. C'est faux, et je vais m'en expliquer. La question de la nécessité de ce projet de loi constitutionnelle visant à graver dans le marbre le droit à l'avortement se pose : quelle est l'utilité d'inscrire dans notre Constitution un droit qui n'a jamais été sérieusement contesté au sein de notre pays ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Besse :

Nous devrions plutôt nous saisir du véritable sujet de l'accompagnement des femmes qui font face aux drames de l'avortement. Il conviendrait de soutenir au mieux celles qui ont eu recours à cet acte de détresse. Car avorter n'est pas anodin. Tous les témoignages le confirment : si l'IVG est un droit, cela reste une blessure morale. En outre, il est désolant de constater que nous copions aveuglément les États-Unis, en estimant que tout ce qui est bon pour eux l'est aussi pour nous.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Martin :

Comme vous pouvez l'imaginer, la rédaction qui nous est proposée ne nous satisfait pas puisqu'elle exclut le droit à la contraception. Or nous souhaitions que ce droit soit inscrit dans la Constitution. On affirme que le droit à l'IVG n'est pas garanti en France pour l'avenir. C'est vrai ! Lisez en particulier les amendements déposés par le groupe Les Républicains – ils veulent que le délai de pratique de l'IVG revienne à douze semaines, ou interdire aux sages-femmes de pratiquer les IVG instrumentales. Lisez l'amendement de Mme Ménard ou celui de Mme Bordes qui évoquent le droit de l'embryon. Écoutez les propos hallucinants ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Martin :

Je le répète, le droit à l'IVG est en danger. C'est pourquoi nous devons le faire entrer dans la Constitution. Cela ne nous empêchera pas de travailler en parallèle afin de garantir l'accès effectif à ce droit et de lutter sans relâche contre les mouvements anti-IVG et pro-vie. Nous proposerons quelques amendements pour débattre de la contraception : c'est un sujet fondamental, pour nous, et pour les femmes qui vous remercie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

Constitutionnaliser l'IVG est absolument indispensable car accéder à une interruption de grossesse est un droit fondamental pour toute personne qui en a besoin. Si l'article unique du projet de loi constitutionnelle que nous allons adopter n'est parfait, nous saurons faire des concessions et nous ferons un pas en avant. Nous nous obligerons à voter cet article. En outre, il est important de s'opposer fermement aux amende...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

Ne se sont-ils pas fermement opposés à l'allongement du délai de pratique de l'IVG ? Ces combats, nous le savons, seront encore longs et compliqués. Je conclus en lançant un appel en faveur de l'accès à l'avortement. Aujourd'hui, toutes les femmes n'ont pas un égal accès en la matière. Je pense aux femmes les plus précaires, à celles qui vivent dans les territoires ruraux ou outre-mer. Le combat est encore long, mais nous allons le mener. Nous souhaitons que l'IVG soit inscri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

C'est avec quelque émotion que nous sommes rassemblés ici aujourd'hui pour poser une nouvelle pierre à la constitutionnalisation du droit à l'IVG. Je tiens à remercier Mathilde Panot, les militantes d'aujourd'hui ,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

Nous ne sommes pas alarmistes mais nous sommes vigilants, et nous serons donc présents et présentes pour constitutionnaliser l'IVG et faire ainsi de la France une pionnière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Une précaution oratoire est de mise : il ne s'agit pas dans le débat qui nous occupe cet après-midi d'être pour ou contre l'IVG mais bien pour ou contre son inscription dans la Constitution.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Pour ma part, je ne pense pas qu'elle soit opportune. Elle me paraît tout d'abord inutile. Certains députés, et même le Gouvernement, expliquent que l'IVG pourrait être un jour menacée en France ; mais par quoi, et par qui ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

... les mineures, de la notion de détresse pour avorter, instauration du délit d'entrave, remboursement intégral… Aucun risque non plus, bien au contraire, de revirement de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, qui a toujours admis les différentes évolutions législatives. Ensuite, votre référence à l'arrêt de la Cour suprême des États-Unis rendu en 2022 pour justifier cette inscription de l'IVG dans la Constitution me sidère, tant il est évident qu'importer en France un débat lié aux spécificités constitutionnelles des États-Unis, qui ne ressemblent en rien aux nôtres, est dépourvu de sens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution me paraît également dangereux : toucher à la Constitution pour une question sociétale comme l'avortement, c'est ouvrir le catalogue de tout ce qui vous paraîtra digne, à un moment donné, de devenir un droit inaliénable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

En faisant de l'accès à l'avortement un droit constitutionnel, vous bouleversez les équilibres trouvés par la loi Veil, dont vous ne cessez pourtant de vous réclamer. Je pense notamment à la clause de conscience des médecins, puisque deux droits fondamentaux s'opposeront : le droit à l'IVG et la liberté de conscience. Vous l'aurez compris : je pense que vous prenez le problème à l'envers. Tout le monde pourra s'accorder sur l'idée qu'il vaut mieux, d'un point de vue éthique, psychologique ou économique, prévenir les IVG plutôt que d'avoir à les réaliser. Or, en 2023, 234 300 IVG ont été pratiquées. C'est un record absolu. Je ne crois pas que l'IVG soit menacée aujourd'hui en Franc...