Il faut être cohérent : soit on est pour l'indépendance du gouverneur de la Banque de France et il faut le laisser agir, soit on s'oppose à son indépendance et on estime, comme c'est notre cas, qu'en matière de monnaie et de stabilité financière, les décisions doivent être prises par le pouvoir politique, de manière à pouvoir mettre en cause la responsabilité de leurs auteurs, plutôt que d'être laissées dans les mains d'un gouverneur technocrate soustrait à la souveraineté populaire qui fonde la légitimité de l'action politique.
Je souhaite souligner une contradiction dans le raisonnement du rapporteur et de Mme Hai. En effet, ils refusent que l'on dépende du seul bon vouloir du gouverneur de la Banque de France, mais ils ne cessent de défendre, par ailleurs, les règles européennes qui prévoient l'indépendance dudit gouverneur.
Vous n'avez pas l'air convaincu !
Parce que vous dites n'importe quoi !
Vous aurez leurs morts sur la conscience !
De quelle année ?
Quelle honte !
Allez le dire à M. Macron !
Votre tête de liste aux élections européennes va jusqu'à dire que si notre assemblée le rejetait, cela ne changerait rien ! En 2005, déjà, vous aviez fait comme si le vote des Français ne comptait pas – désormais, c'est le vote du Parlement qui n'aurait plus de valeur à vos yeux ! En réalité, cette résolution ne vise qu'à préparer l'élargissement de l'Union européenne, notamment à l'Ukraine, comme on le lit en son point 2. La question démocratique reste néanmoins posée : comptez-vous respecter le Parlement français et soumettre sans délai la ratification du Ceta à notre assemblée ? Vous engagez-vous à soumettre toute révision des traités ...
Au même instant, le chantage à la dette reprend, comme aux plus belles heures de la crise grecque, alors que la Banque centrale européenne devrait au contraire être forcée à annuler la dette liée au covid. Austérité, Banque centrale, libre-échange : sur tous ces problèmes vitaux, qui martyrisent nos concitoyens et notre économie, la résolution ne dit rien. Tout est passé sous silence. Il est vrai que, dans l'Europe de M. Macron et de ses amis, la démocratie est un problème. Ainsi, alors que le Sénat a rejeté le 21 mars dernier l'Accord économique et commercial global conclu avec le Canada, dit Ceta, vous vous évertuez à refuser de le transmettre à notre ...
Nous débattons d'une résolution adoptée par le Parlement européen, qui prétend engager la révision des traités européens. Alléluia ! Il aura donc fallu dix-neuf ans après que le vote des Français a été foulé aux pieds pour que la question de la réécriture des traités soit enfin posée. Encore faudrait-il, toutefois, qu'elle le soit en vue d'aller dans le sens des aspirations populaires, et non pour procéder à un nouveau tour de vis austéritaire. Tel n'est manifestement pas le cas : les quelques clins d'œil qui sont faits sur la question écologique ne changent rien aux fondations libérales de l'Union européenne. Comme souvent d'ailleurs avec les textes ...
C'est le seul amendement qu'ils ont déposé !
C'est Super Millienne !
Certes, le texte ne réglera pas tous les problèmes. Des réformes bien plus ambitieuses s'imposent pour développer les mobilités solidaires et durables et pour défendre le service public des transports en commun, notamment le train. Chacun doit pouvoir se déplacer à un prix raisonnable ; malheureusement le prix du carburant et des véhicules reste exorbitant. En votant ce texte, si possible dans une version conforme à celle adoptée par le Sénat, nous franchirons une étape cruciale, celle du premier kilomètre qui mène à la liberté, à l'égalité et à la fraternité.
Nous devons défendre le droit à la mobilité – un droit fondamental –, car il permet d'accéder à l'emploi, et pas seulement dans les métropoles. Saint-Nazaire n'est d'ailleurs pas une métropole, mais un territoire où le travail en horaires décalés ou à temps partiel impose l'usage de la voiture individuelle, comme moyen de transport voire comme outil de travail. La semaine dernière, nous avons justement rencontré une femme, artisan, qui avait besoin d'un véhicule pour livrer sa production à ses clients, mais également pour jouir de sa liberté, assurer sa dignité, avoir une vie sociale, voir ses proches et conduire ses enfants à diverses activités – ...
Saluer l'action des garages solidaires, c'est reconnaître que la mécanique qu'ils pratiquent est d'abord humaine – tel est bien l'objectif de la proposition de loi. Au-delà de l'aide à la mobilité, il s'agit de dispenser un accompagnement humain qui touche à d'autres enjeux ; on répare alors non des voitures, mais des êtres humains que notre société a trop souvent abîmés.
En tant que député de la circonscription de Saint-Nazaire, je salue l'examen de cette proposition de loi : elle est l'aboutissement d'une initiative citoyenne née dans le garage solidaire de la ville – le président de ce garage associatif, avec qui la rapporteure et moi-même avons échangé la semaine dernière, assiste d'ailleurs à la séance depuis les tribunes.
Vous devriez défendre le juge !
…il n'aurait pas tenu les mêmes propos. Nous pointons le fait que les actes d'ingérence ne sont pas définis avec suffisamment de précision pour pouvoir appliquer les mesures prévues par l'article. Par ailleurs, permettez-moi de noter que, de la part d'un député membre du parti de M. Fillon, lequel s'est particulièrement illustré en matière de relais et d'accointances avec des régimes étrangers, cette intervention ne manque pas de sel.
Si le collègue avait fait l'effort d'écouter l'argumentation de M. Lachaud,…
Vous allez encore accuser le personnel !
Je n'ai pas d'ordre à recevoir de vous !
…ce qui n'était pas le cas. Je crois que tous, ici, nous pouvons reconnaître que l'erreur est humaine, mais se défausser sur les services de la séance, ce n'est pas acceptable !
justement, je voudrais vous permettre de préciser un propos qui, sans doute, vous a échappé. Vous avez accusé les services de notre assemblée d'être responsables d'une erreur,…
Loin de moi l'idée de remettre en cause votre présidence ;
Rappel au règlement !
Vous avez pris un « pour » mais vous n'avez pas pris de « contre » !
Je vous demande de recommencer le vote !
Le collègue Boyard a le droit de s'exprimer…
…un amendement dans cet hémicycle. Ce n'est pas acceptable.
Vous n'avez pas le droit de priver l'expression d'un vote contre…
En vertu de l'article 100 du règlement, il a un droit absolu à s'exprimer dans cet hémicycle et vous ne pouvez pas l'en priver – vous essayez de masquer vos petits arrangements. Avec la complaisance de votre présidence, vous voulez mener cette discussion à la hussarde.
La collègue qui a pris la parole était favorable à l'amendement. Le collègue Boyard était, lui, défavorable à l'amendement.
Madame la présidente, la manière dont se déroule cette discussion n'est pas sérieuse.
Vous n'avez pas donné la parole à M. Boyard qui est contre l'amendement !
Mais oui ! Assumez !
Et donc le Gouvernement est pour le cumul des mandats !
Répétez, nous n'avons pas entendu !
Très bien ! Il a raison !
On les voit, vos manœuvres !
C'est nous qui faisons les rappels au règlement !
Exceptionnellement, vous pouvez donner la parole à deux défenseurs !
L'avis des salariés, c'est quand ça vous arrange !