Il s'agit d'une simple demande de rapport !
Si vous voulez débattre sérieusement, ne dites pas simplement ce à quoi vous vous opposez : on a bien compris. Dites aussi quelle solution vous promouvez, car ça, nous ne l'avons toujours pas entendu !
Vous devez donc renforcer le dispositif législatif existant. La présente proposition de loi vise précisément à définir des prix planchers, en deça desquels les distributeurs ou les industriels ne pourront pas acheter aux producteurs, afin que ces derniers ne puissent pas vendre à perte et aient l'assurance de percevoir une rémunération.
Vous avez depuis expliqué qu'il s'agissait simplement d'appliquer strictement la loi Egalim. Soyons sérieux : chacun sait qu'elle repose sur des indicateurs de coûts de production qui peuvent se trouver minorés dans le cadre des négociations commerciales. Ainsi, la loi Egalim, même si elle devait s'appliquer totalement et exactement, ne réglerait pas le problème : des producteurs seraient toujours contraints de vendre leurs produits à perte.
Passée cette annonce, en effet, nous n'avons obtenu aucun détail quant aux modalités précises de son éventuelle application.
Ce que nous n'avons toujours pas compris, en revanche, c'est en quoi consiste cette proposition du Président de la République.
Chacun aura bien compris – cela me semble assez clair – que les prix planchers proposés par le Président de la République ne sont pas les mêmes que ceux qui sont prévus dans cette proposition de loi.
Le salaire, ce n'est pas une norme sociale, madame la ministre !
Pourtant, ça ne prendrait pas longtemps !
Dans le gouvernement Hollande, il n'y avait pas d'Insoumis !
C'est compliqué !
Vous prétendez que le dispositif créerait un risque juridique alors que tous ceux qui ont travaillé sérieusement sur la question du prix plancher démontrent qu'il ne pose aucun problème par rapport au droit européen. Je vous renvoie par exemple à une note publiée par l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) en mars 2024 – vous pouvez aisément le vérifier. Vous donnez l'impression de chercher tous les moyens possibles pour empêcher le vote de la proposition de loi. Avançons et votons-la.
Je serai bref, car nous sommes pris par le temps. Je rappelle aux collègues que la politique agricole commune repose sur plusieurs textes, notamment sur l'organisation commune des marchés agricoles. Elle prévoit des dérogations claires au droit de la concurrence pour le secteur agricole.
Vous allez encore nous faire mariner pendant des mois. Saisissons-nous du moyen d'agir qui nous est offert, votons en faveur de cette proposition de loi et, en l'occurrence, de l'amendement proposé !
Il faut donc qu'à un moment l'État dise qu'il y a un prix en dessous duquel il n'est pas possible d'acheter la production d'un agriculteur. C'est ce que propose le texte en discussion. Arrêtez d'essayer de gagner du temps en parlant des missions en cours. La proposition de loi offre une possibilité d'agir immédiatement : adoptons-la et, ensuite, dans la navette parlementaire, les dispositifs seront précisés. Abandonnez votre attitude attentiste, surtout pendant la semaine au cours de laquelle vous proposez une loi d'orientation agricole qui ne prévoit rien pour les revenus des agriculteurs !
Il y en a eu une en 2019 et une en 2023, dont on ne connaît pas les résultats, mais cela ne vous empêche pas de vouloir à nouveau légiférer. Je demande donc un peu de cohérence. L'année dernière, les prix payés aux agriculteurs ont baissé d'environ 10 % quand les prix de vente aux consommateurs augmentaient de plus de 10 %. Le problème se situe donc dans les négociations entre les producteurs, les intermédiaires, les industriels et les distributeurs. Si on laisse les agriculteurs seuls face aux gros industriels et à la grande distribution, ils n'arrivent pas à vivre de leur travail.
Notre collègue vient de dire qu'avant de légiférer à nouveau, il faut évaluer les lois adoptées précédemment. Bizarrement, sur certains sujets, vous n'appliquez pas la même logique. Vous venez d'annoncer une nouvelle réforme de l'assurance chômage.
Mme Ménard est plus écolo que vous ! La honte !
Même Mme Ménard fait plus d'efforts que le Gouvernement !
C'est un fait !
Ce n'est pas à eux de décider à notre place !
C'est scandaleux ! Quand les gens sont malades, ils sont malades !
Nous le demandons depuis plusieurs mois, sans obtenir de réponse de votre part. Toutefois, avant le 9 juin, il y a une décision à prendre. Vous dites que le Parlement européen devra pousser pour aligner la législation européenne sur la législation française, mais nous avons dès aujourd'hui la possibilité d'adopter un amendement grâce auquel la législation française continuera de s'appliquer, plutôt qu'une législation européenne moins favorable pour l'environnement. Il est possible de faire les deux : voter en faveur des amendements, puis voter le 9 juin pour des listes qui proposent d'aller plus loin – lesquelles ne seront certainement pas celles que vous ...
M. le rapporteur a raison d'appeler à voter le 9 juin pour les élections européennes. Peut-être les ministres au banc pourraient-ils enfin lancer une campagne d'inscription sur les listes électorales ?
Ce n'est pas la Commission européenne qui décide, ce sont les parlementaires !
Tout de suite les grands mots : personne ne s'invective !
Il n'y a pas assez d'Insoumis au Sénat !
Nous le reprenons !
Ce n'est en effet pas un jeu, c'est sérieux !
Respectez les parlementaires, madame la ministre !
d'autant que nous examinons une proposition de loi qui vise à définir la manière la plus efficace pour les parlementaires d'exercer leur mandat. En tout cas, ce n'est certainement pas en les empêchant de dire ce qu'ils veulent ou de présenter leurs arguments.
Vous n'avez donc pas à reprocher au collègue Corbière de faire son travail de parlementaire ,
À partir de là, il est donc permis de s'inscrire pour intervenir sur l'amendement et pour défendre nos arguments.
Cet amendement a été déposé par une personne qui se trouve dans l'hémicycle, puisqu'elle a répondu qu'il était défendu.
M. Corbière s'est inscrit pour intervenir sur un amendement et il a le droit de développer ses arguments.
Sur le fondement de l'article 100, concernant la bonne tenue des débats. Vous n'avez pas, madame la présidente, le pouvoir de contester à M. Alexis Corbière le contenu de son intervention.
Je demande la parole pour un rappel au règlement.
défendez vos positions tranquillement et nous ferons de même.
Et c'est bien pour ça que nous ne vous croyons pas aujourd'hui ! Soyez respectueux dans le débat et ne nous parlez pas ainsi :
Je vous le confirme, vous avez quelque chose de plus par rapport à nous : c'est votre erreur. La dernière fois, vous vous êtes trompé – pas nous !
Vous avez également dit que vous aviez « quelque chose en plus » par rapport à nous, au simple motif que vous étiez déjà député en 2013 et que vous aviez voté en faveur de la loi interdisant le cumul des mandats.
Sur le fondement de l'article 70, alinéa 2, de notre règlement, pour mise en cause personnelle. Chacun a le droit d'avoir son point de vue, monsieur Marcangeli, vous autant que nous ; mais vous ne pouvez pas nous prendre à partie et considérer que nous ne ferions que « gueuler », comme vous l'avez dit, simplement parce que nous exprimons notre position.