Le chômage, vous l'avez augmenté depuis un an !
pour soutenir l'école publique, les hôpitaux, les énergies renouvelables, le ferroviaire, l'agroécologie, la protection sociale – bref, tout ce que vous avez décidé de brûler à grand feu pour vos petits amis. Pour relancer l'économie réelle et rendre heureux nos enfants, il faut faire la révolution fiscale dont nous avons besoin. John Maynard Keynes disait : « À long terme, nous serons tous morts. » Il le disait aux ultralibéraux comme vous qui promettent un avenir de monts et merveilles aux pauvres gens pour leur faire accepter les cures d'austérité budgétaire et les souffrances d'aujourd'hui. Les heures, les mois, les années passent et le temps de la ...
Les gens savent, et nous savons, ce qu'il faudrait faire : taxer les riches, taxer les multinationales, taxer la finance ,
À propos du taux de chômage, vous venez de mentir, monsieur Cazenave : il a augmenté de 0,7 % depuis un an, d'après les chiffres officiels.
Vous dites, monsieur Le Maire, que vous avez été efficace. Comment osez-vous ? Les Français – sauf les plus riches – se retrouvent aujourd'hui avec un pouvoir d'achat miné et des prix de l'alimentation ou de l'énergie au plus haut, des problèmes contre lesquels vous n'avez rien fait, en dehors de quelques chèques. Depuis sept ans, vous avez smicardisé et « RSAisé » la France.
Vider ainsi les caisses de l'État pour ensuite tuer l'école publique à coups de coupes budgétaires et nous faire croire qu'on règle les problèmes d'éducation par des uniformes, des sanctions et des groupes de niveaux, est-ce responsable ?
Refuser depuis dix ans la taxe sur les transactions financières que propose l'Union européenne elle-même, est-ce responsable ?
Je vous entends déjà dire qu'il ne faut pas écouter La France insoumise, que ses membres sont des irresponsables qui ne savent pas gérer un budget d'État. Mais qui sont les vrais irresponsables ? Torpiller la taxe sur les superprofits des multinationales qui amassent des milliards et des milliards sans aucun souci pour l'intérêt général, est-ce responsable ?
…et les superprofits de quelques multinationales ainsi qu'à faire exploser les revenus des patrimoines financiers et immobiliers, quand les salaires réels diminuent. Vous vous dites « la France du travail », mais vous êtes la France de la finance, la France de la sécession des riches !
Les gens savent bien que vous êtes au pouvoir depuis sept ans et que vous mettez depuis lors en œuvre la politique économique la plus bête du monde : une politique qui plombe la demande populaire et l'investissement productif, qui mine les carnets de commandes des entreprises, l'emploi, les rentrées fiscales et la croissance – rien que ça ! Les gens savent que la seule chose que vous avez réussie – il faut vous l'accorder –, c'est à faire grimper le nombre de milliardaires…
Ces cadeaux coûtent 50 milliards par an aux caisses de l'État, soit le montant de la vaste cure d'austérité budgétaire que vous avez dans vos cartons : 33 milliards décidés dès cette année, auxquels s'ajouteront 20 milliards l'année prochaine. Comprenez bien : cela fera plus de 50 milliards de coupes budgétaires – c'est énorme ! – renouvelées chaque année, dont 1 milliard de moins pour le travail-emploi et 2 milliards de moins pour la transition écologique, par exemple. C'est bien pour vos amis les riches et les multinationales que vous allez encore réduire les allocations chômage, les pensions de retraite, la prise en charge du transport en ambulance, ...
Voici une heure, chers collègues macronistes, que vous débitez vos mensonges et vos inepties économiques. Vous pensez sans doute que ce n'est pas grave et qu'après tout, les gens ne comprennent pas bien l'économie, que vous pouvez continuer, vous, les ex-banquiers, DRH et consultants d'entreprise, à leur raconter des absurdités sans nom auxquelles vous-mêmes ne croyez pas, se disant qu'ils vont bien gober que c'est un déficit public imprévu et qu'« il faut faire des efforts supplémentaires », selon vos propres mots, Bruno Le Maire. Mais attention : les gens ne sont pas bêtes. Contrairement à ce que vous pensez, ils savent que vous organisez tout cela depuis ...
Ce n'est pas vrai !
Vous êtes le seul !
N'importe quoi !
Il s'agit d'une simple demande de rapport !
Vous êtes des incapables, et ça se voit ! Les agriculteurs sont d'ailleurs de moins en moins nombreux à voter pour vous, et ils ont bien raison !
…mais auditionnez les acteurs concernés : vous constaterez que tous ou presque estiment que ces lois ne sont pas appliquées correctement. Alors que la loi Egalim 1 est en vigueur depuis 2018 – six ans ! –, vous expliquez que les conférences publiques de filières ne sont pas encore en place ! Mais quel est ce gouvernement qui, six ans après le vote d'une loi, n'est même pas capable d'en assurer l'application ?
Or que leur proposez-vous ? Vous évoquez les lois Egalim…
Si vous aviez échangé avec eux, vous auriez compris que ce qu'ils demandent, c'est un revenu qui leur permette de vivre dignement de leur travail !
Ça va bien, maintenant ! Qui était auprès des agriculteurs pendant les blocages ?
Ensuite, ne prétendez pas écouter les agriculteurs alors que vous défendez un accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada auquel tous les syndicats agricoles sont opposés !
mais il se trouve que nous l'avons pris au mot et que nous voulons faire en sorte qu'il tienne sa promesse. Franchement, vous devriez même nous remercier : peut-être, grâce à nous, restera-t-il un tout petit peu crédible auprès des agriculteurs !
Il ne faut pas vous énerver ainsi, cher collègue Izard ! Je comprends que vous soyez en panique parce que le président Macron a esquissé une proposition de prix planchers que vous essayez maintenant d'enterrer ,
Si, on dit le contraire !
Et moi donc !
Vous confondez avec le président Macron !
Vous racontez n'importe quoi !
Les collègues du Rassemblement national proposent un amendement qui tend à défaire la mise en place de prix planchers. C'est cohérent avec votre abstention sur le sujet en commission. Pourtant, le 30 novembre, vous aviez voté en faveur des prix planchers. Ensuite, Bardella a dit qu'il était contre. En réalité, vous dites tout et n'importe quoi sur une question cruciale, celle des revenus agricoles, c'est-à-dire de la survie des agriculteurs. Vous êtes de gros amateurs !
Madame la ministre déléguée, je vous ferai grâce d'un cours de politique agricole, faute de temps. J'évoquais tout à l'heure, non pas les paiements contracycliques du Farm Bill mais, évidemment, les federal milk marketing orders – les décrets fédéraux de commercialisation des produits laitiers aux États-Unis – et les offices provinciaux de mise en marché du Canada, qui fonctionnent sur le même modèle et, comme vous le savez, utilisent les mêmes mécanismes que ceux proposés par ma collègue Marie Pochon aujourd'hui et par Manuel Bompard le 30 novembre.
Mais pas du tout !
Je ne parlais pas du Farm Bill mais des comités régionaux où les prix se négocient avec la filière laitière !
Je vous entends dire que les prix plafonds sont des prix planchers. Nous proposons des prix socles, régulièrement renégociés, déclinés dans les territoires selon leurs spécificités. La protection aux frontières est certes nécessaire. Pour ce faire, il ne faut pas défendre comme vous le faites tous les accords de libre-échange, notamment l'accord avec le Canada auquel tous les syndicats agricoles sont opposés. Un dernier conseil, madame la ministre déléguée, ne dites pas sur le réseau X que vous aimez l'agneau français alors que vous soutenez l'accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande ! La survie de notre agriculture familiale se joue ...
Le projet de loi d'orientation agricole ne réglera pas le problème. J'entends que le Gouvernement aurait demandé un rapport sur les lois Egalim… Sachez que mes collègues Frédéric Descrozaille, Richard Ramos, Julien Dive et moi-même travaillons sur un rapport sur l'application de ces lois. Vous faites mine de l'ignorer mais l'Assemblée nationale aussi conduit des travaux d'évaluation, et j'espère que vous ne vous assiérez pas dessus !
Elles vouent les agriculteurs à la férocité de marchés agricoles chaotiques, profondément instables lorsqu'ils ne sont pas régulés, les privant ainsi de la possibilité de vivre dignement. Il ne faut pas s'étonner de leur colère. Soyez certains que si aucune solution ne leur est donnée pour mieux vivre de leur travail, cette colère va s'amplifier.
Il n'y a guère que la France et l'Union européenne qui aient tout dérégulé ou presque et enlevé une à une toutes les protections. L'Union européenne et la France sont désormais plus libérales que tous les libéraux.
pour M. Fesneau, les États-Unis et le Canada sont comme Cuba et l'Union soviétique puisqu'eux aussi appliquent des prix planchers, notamment pour le lait, avec les mêmes mécanismes que ceux proposés par Marie Pochon et, avant elle, par Manuel Bompard. Je vais peut-être vous apprendre quelque chose : tous les grands pays agricoles contrôlent les prix, voire la production, et protègent leurs marchés agricoles. .
Ainsi, pour le ministre Fesneau, l'Europe, c'était Cuba et l'Union soviétique jusqu'en 2008 puisque, avant cette date, la PAC fixait des prix rémunérateurs garantis ;
Je veux répondre ici à toutes celles et ceux qui ont voulu torpiller la proposition de prix planchers du président Macron, inspirée par la nôtre, et, en premier lieu son ministre de l'agriculture – dont j'aurais aimé la présence – qui soutient que « les prix planchers, c'est Cuba ou l'Union soviétique ».
…pour faire en sorte que cette promesse soit tenue et pour qu'il garde un semblant de crédit face aux agriculteurs.
Le Président de la République devrait nous remercier. Heureusement que nous sommes là…
Je le répète : je déplore l'absence de M. le ministre. Quoi qu'il en soit, madame la ministre déléguée, vous venez de remettre en cause la parole du Président de la République, qui nous promettait les prix planchers. Quel camouflet pour lui !
Pour une fois, donc, je vais choisir de croire le président Macron : oui, il veut tenir sa promesse des prix planchers. Je viens d'entendre Mme la ministre déléguée – je m'étonne au passage de l'absence de M. le ministre de l'agriculture, compte tenu des enjeux …
Mais je vais choisir la seconde hypothèse : contrairement à ses ouailles butées en faveur du tout-marché, le président Macron a enfin compris qu'il n'y a pas d'agriculture familiale sans protection ; pas de souveraineté alimentaire ni agroécologie sans régulation du marché.
Il est vrai que, depuis, c'est silence radio. Je vois deux explications possibles : la première, c'est que le Président de la République ne croyait pas un mot de ce qu'il disait et que les œufs et les tomates volaient si bas, porte de Versailles, qu'il était urgent de dire quelque chose pour calmer la colère.
l'article en question avait été voté par une majorité de députés, avec même avec quelques voix de la minorité présidentielle. Puisque le président Macron a repris notre proposition, un jour de Salon de l'agriculture, j'imagine que ce vote se reproduira.
Je remercie Marie Pochon de nous soumettre cette proposition de prix planchers, constituant un prix rémunérateur minimum pour nos agriculteurs. Le 30 novembre à l'occasion de la niche parlementaire de La France insoumise, Manuel Bompard avait proposé une disposition semblable ;
Aurélie Trouvé Je suis favorable à cet amendement qui permet d'élargir la demande faite au Conseil européen d'agir en faveur d'une application plus forte, non seulement du mécanisme de clauses de sauvegarde, mais aussi des mécanismes antidumping et antisubventions. Seulement deux clauses de sauvegarde ont été activées quand les États-Unis en affichent près d'une cinquantaine.