Les amendements de Yannick Neuder pour ce dossier

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Cet amendement de suppression a pour objet d'éviter de perdre les forces médicales en présence. Nous l'avons rappelé, la coercition n'est pas la bonne méthode. L'obligation de prendre des gardes ne l'est pas non plus : cela dépend de la composition des territoires, de l'âge des médecins. Ne décourageons pas les professionnels qui poursuivent le...

Je voudrais moi aussi saluer la qualité de nos débats, en commission comme en séance, ainsi que l'ouverture dont a fait preuve M. le ministre sur certaines propositions ; nous pourrons éventuellement les reprendre en commission, notamment lors de l'examen du PLFSS pour 2024. Cependant, je dois le reconnaître : plusieurs éléments sont des repou...

Pour un étudiant non issu d'un milieu favorisé, la difficulté tient surtout à la longueur des études, car la première année est la plus sélective dans tous les cursus.

L'intérêt du CESP est de permettre de s'inscrire dans la longueur de ce cursus, où les étudiants, même lorsqu'ils sont rémunérés en tant qu'externes à partir de la quatrième année, perçoivent à peine plus de 200 euros par mois.

À partir de 23 ou 24 ans, comme il est compliqué de vivre avec les 200 ou 300 euros mensuels que rapportent les gardes d'externe, ils sont tous obligés de prendre un travail complémentaire.

En effet, c'est moins que le RSA. Et lorsqu'ils sont internes, ils perçoivent environ 1 900 euros. Quant aux parents, ils peuvent en général aider leurs enfants au cours des premières années mais ils ont du mal à tenir sur la durée. C'est pourquoi j'approuve cette mesure.

Je crois que les divergences qui se sont exprimées dans cet hémicycle à propos de la coercition portent essentiellement sur le fait que le constat diffère, d'un groupe politique à l'autre, sur la nécessité de former davantage de médecins. La coercition ne saurait être envisagée quand le manque de médecins est criant. Afin de pallier ce manque, ...

Cette discussion est à la fois intéressante et un peu triste. Je remercie le ministre d'émettre des avis favorables sur des amendements de l'opposition, surtout lorsqu'il s'agit d'amendements de bon sens. Je constate d'ailleurs que son attitude diffère de celle de la ministre déléguée qui l'a précédé au banc : tout à l'heure, lorsque nous avons...

Je défendrai également les amendements n° 66 et 64. Je ne suis pas sûr que l'adoption de l'amendement n° 1015 change quelque chose. En fait, beaucoup d'autres paramètres entrent en compte dans le choix de ces stages. Il faut le rappeler, les internes déménagent tous les six mois. Les étudiants ne choisissent pas simplement un lieu, mais prennen...

Il se situe dans la droite ligne de nos discussions. Les échanges avec l'éducation nationale et les lycées sur les besoins des territoires sont une bonne initiative, que l'on doit souvent – cela a été rappelé – aux élus locaux. On trouve des initiatives similaires dans d'autres secteurs, sous la forme des Campus des métiers et des qualification...

Je développerai mon argumentaire en quatre points et sans aucun corporatisme – car je vous assure que je voterais cette mesure si je l'estimais bénéfique. Je pense que le remède est pire que le mal. Premièrement, toutes les circonscriptions manquent de médecins, comme l'ont rappelé plusieurs orateurs. Nous ne saurions contraindre les médecins ...

Troisièmement, je ne suis pas d'accord avec Philippe Vigier, car j'estime qu'adopter cette mesure nous ferait courir un risque important. De nombreux médecins se déconventionneront, ce qui engendrera une médecine à deux vitesses : les praticiens s'installeront toujours où ils voudront, mais les patients ne seront plus remboursés.

Quel député assumera son vote lorsqu'il recevra dans sa permanence des patients qui ne peuvent plus se rendre chez le médecin car leurs frais médicaux ne sont plus pris en charge ?

Dernièrement, nous devons être force de proposition. C'est ce que fait le groupe Les Républicains, qui défend depuis un an la suppression du numerus apertus au profit d'un système qui adapterait le nombre de places ouvertes en formation aux besoins des territoires, avec la validation des élus locaux.

Il faut accroître le nombre de médecins de formation, et donc celui de places dans les universités. Il faut développer les stages en clinique et en cabinet. Nous pouvons instaurer ensemble ces mesures. Nous pouvons également ménager des passerelles pour les personnels paramédicaux : ayant déjà suivi cinq ou six ans d'études, ils pourraient ains...

À cela s'ajoute la fuite des médecins vers l'étranger et le changement de leur rapport au travail – je pense à la féminisation des professions et au rapport à la parentalité. Attention, chers collègues : ne tuons pas la médecine libérale !

J'entends ces propos, mais c'est une multitude de petites solutions qui permettra de résoudre le problème des déserts médicaux. J'appelle votre attention sur un point : le médecin suit parfois un conjoint qui déménage au gré de ses mutations professionnelles. Le modèle traditionnel du médecin généraliste accompagné de son épouse dévouée qui acc...

…en phase avec l'évolution de la société, qu'il s'agisse de la mixité, du rapport à la parentalité ou encore du rapport au travail. Plutôt que d'ajouter des règles, mieux vaut accompagner les changements de vie. Les médecins ne restent plus forcément dix ans au même endroit. La vie a beaucoup évolué : les Français, rappelons-le, changent en moy...

C'est un amendement d'appel visant à éviter de créer des complications. Dans certaines universités, un master 2 est obligatoire pour accéder à des postes d'assistants chefs de clinique. Nous devrions faire attention à ce qui est demandé aux étudiants : certains refusent de considérer ces postes à cause de cette obligation. Après quelques années...

Nous avons trouvé un consensus sur l'indicateur. Je ne sais pas si, pour autant, plus de médecins seront formés, mais cessons toute polémique. Je souhaite revenir sur mes propos – je me suis peut-être mal exprimé. Je vous mets en garde : si l'on collecte des données sur le nombre de médecins généralistes, il est nécessaire de qualifier les pra...