Les amendements de Sébastien Delogu pour ce dossier

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Monsieur le Premier ministre, la peine de mort est-elle abolie pour tout le monde dans notre pays ? Je veux commencer par rendre hommage à Wanys, 18 ans, dont la vie a été fauchée par la police pour un refus d'obtempérer.

Sa mort nous questionne. La présomption de légitime défense, défendue par l'extrême droite, s'applique-t-elle déjà contre les jeunes de nos quartiers ? Près d'un an après le meurtre de Nahel, tué à bout portant par les policiers, que reste-t-il ?

Son nom a été sali, sa maman insultée, ses soutiens bestialisés. Son bourreau, quant à lui, a empoché plus d'1 million d'euros, et a été traité comme un héros, par toutes celles et ceux qui abîment la République au quotidien.

Vous entretenez une société inhumaine, injuste, au sein de laquelle les jeunes racisés sont tués dans nos quartiers pour un simple refus d'obtempérer. Hier, lorsque j'ai entendu le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, justifier le meurtre de Wanys sans aucune compassion, j'ai pensé à ce que disait Aimé Césaire : « Ce n'est pas par la tête...

Les paroles du préfet de police de Paris jettent de l'huile sur le feu quand il faudrait l'éteindre.

Elles peuvent être assimilées à une incitation à la violence et, en l'espèce, à une apologie de la peine de mort. Notre peuple a besoin que chaque citoyen soit traité de façon identique pour trouver le chemin de la fraternité.

Notre jeunesse a le droit à la dignité pour embrasser la promesse de l'égalité. Notre République a besoin de justice pour retrouver la paix. Nous réclamons la justice pour Nahel ! Nous réclamons la justice pour Wanys, et pour tous les autres !

Allez-vous appliquer les principes fondateurs de notre République à tous ses enfants, ou souhaitez-vous être le marchepied du fascisme qui grandit et qui menace l'unité du peuple dans notre pays ?