Les amendements de Mathieu Lefèvre pour ce dossier

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L'AME soulève à la fois des fantasmes – sur un côté de l'hémicycle qui trouve aberrant de sauver des personnes en situation d'urgence sanitaire au motif qu'il s'agit de clandestins – et des tabous – de l'autre côté de l'hémicycle qui y voit une dépense à sanctuariser quelle que soit son efficacité et quelles que soient les fraudes et les dérive...

Ériger l'AME en fantasme ou en tabou revient à bâtir le meilleur alibi de l'impuissance. Vouloir la supprimer purement et simplement, la réduire à l'urgence ou la sanctuariser, c'est assurer le statu quo sur le fondement duquel les extrêmes de tous bords nourrissent leur vox populi. Le rapport d'information de Véronique Louwagie ...

C'est la preuve, mes chers collègues du groupe Les Républicains, que l'on peut réformer sans se renier. Premièrement, vous en convenez : supprimer l'AME ne répond en rien aux enjeux sanitaires de notre pays. Pire, une telle décision y contreviendrait : au-delà de l'assistance que l'on doit évidemment apporter quoi qu'il en coûte à une personne...

C'est ce que je vous dis. Finalement, il n'y a guère que le Rassemblement national pour considérer qu'une femme ou un homme en situation de détresse médicale ne devrait pas être soigné au seul motif qu'ils sont clandestins. C'est d'ailleurs assez convergent avec leur idée funeste de préférence nationale : être bien né conférerait le droit à la ...

J'en viens à l'argument budgétaire : vous en conviendrez, madame Louwagie, si l'AME est un macrosujet politique, elle reste un microsujet budgétaire.

Sa suppression, même à supposer qu'elle n'emporte aucun effet induit – ce que nous ne croyons pas possible –, ne serait pas nature à résoudre l'impasse financière devant laquelle nous nous trouvons. Surtout, le problème du coût de l'AME trouve avant tout sa source dans le nombre d'étrangers en situation irrégulière en France : sans étrangers en...

Grâce à cette seule mesure, plus de 4 000 étrangers en situation irrégulière pourraient être reconduits à la frontière. Ensuite, il est faux de dire que la majorité est restée sans rien faire depuis 2017.

Preuve de son pragmatisme, elle a agi : le panier de soins a été revu et certains soins non urgents ne sont désormais pris en charge qu'après un délai ou sous réserve de l'obtention d'un accord préalable. C'est aussi cette majorité qui a instauré un délai de carence de trois mois avant l'ouverture des droits à la protection universelle.

C'est encore elle qui a réduit la durée de maintien de ces droits lorsque les conditions de régularité du séjour ne sont plus remplies.

…qui dépassent largement le cadre de la seule AME, comme le prouvent d'ailleurs vos autres recommandations, qui touchent à la fois au maintien des droits expirés, au titre de séjour étranger malade, ou encore à la protection santé des demandeurs d'asile en provenance de pays sûrs. Sur ces questions, comme sur celle du panier de soins de l'AME ...