Les amendements de Marine Le Pen pour ce dossier

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L'histoire retiendra que le 19 juin s'est produit un événement majeur, un bouleversement démocratique, une évolution salvatrice des pratiques institutionnelles. L'histoire retiendra que ce 19 juin, à vingt heures, les Français ont imposé l'équilibre. Peut-être pour avoir trop abusé des prérogatives que lui confiait la Constitution, certainement...

En cela, le peuple a suivi les recommandations que nous exprimions avec sobriété et, je le crois, sagesse, lors de la campagne des élections législatives, et il a décidé de ne pas lui abandonner tous les pouvoirs. Il lui impose un rééquilibrage institutionnel : nous sommes passés d'un régime très présidentiel à un régime plus parlementaire. Le ...

Pourtant, le Président fait comme s'il ne s'était rien passé. En chemise, manches retroussées, échevelé par l'action, il se met en scène en sauveur du monde, comme si l'exercice du pouvoir pouvait se réduire à une bande-annonce produite par Netflix,…

Mais surtout, dans la vraie vie, il nous inflige des remaniements plus improbables les uns que les autres. Concernant la forme, ils sont distillés par bribes, annoncés par la rumeur, au goutte-à-goutte, comme un robinet qui fuit, en oubliant que l'autorité gouvernementale, si nécessaire au pays, se construit par le sérieux et la solennité, qu'e...

La seule certitude qui lui reste est l'illusion de la puissance. Emmanuel Macron n'a pas compris que le Premier ministre ne devait pas dépendre de la seule volonté jupitérienne, mais devait s'accorder avec l'Assemblée telle qu'elle est issue des élections. Le temps où il était à la fois Président, Premier ministre et ministre de tout est révol...

C'est un choix qu'a fait Emmanuel Macron, et on en voit immédiatement les limites puisque, madame la Première ministre, vous êtes dans l'impossibilité de solliciter un vote de confiance. Et j'ose dire que vous avez bien fait, car nous n'avons aucune confiance dans votre gouvernement !

Ce n'est pas illégal, mais c'est anormal, et surtout révélateur du caractère bancal de l'édifice institutionnel qui tente laborieusement de se dresser devant nous. Le Président n'a pas compris l'injonction nouvelle qui lui était faite de prendre du recul, de s'effacer devant la volonté du peuple et de n'avoir pour seul devoir que de la faire ad...

Le pays s'inquiétait du malaise dans la police et constatait le désastre du Stade de France, or il confirme Gérald Darmanin dans ses fonctions.

Le pays constate l'effondrement de l'hôpital, notamment des services d'urgence, or il nomme François Braun, qui suggère comme réponse de les fermer la nuit.

Le pays réclamait de la sincérité et c'est Olivier Véran qui est nommé porte-parole du Gouvernement. Il attendait de la cohérence et voit la très courageuse Sarah El Haïry contrebalancer symboliquement l'invraisemblable nomination du wokiste Pap Ndiaye.

Il voulait de la retenue et le Président invente un ministère du plein-emploi, comme on sortirait du chapeau un ministère du bonheur !

Ce qui ressort de tout cela, malheureusement pour le pays, c'est qu'il n'y a pas de direction. Une direction suppose deux éléments. D'abord, la maîtrise des événements : Emmanuel Macron et son Gouvernement ne gouvernent pas, mais rafistolent ; ensuite, le sens donné à l'action : là où on attendait une vision, on ne constate que des contradictio...

Gouverner, c'est voir la situation telle qu'elle est. Comment maîtriser des événements qu'on est incapable de voir ? Gouverner, c'est donner un cap, c'est se donner les moyens humains et institutionnels de l'atteindre. Le pays souhaite être dirigé,…

…il attend une vision politique claire, qui donne à l'autorité publique un sens et assigne à l'action publique des objectifs clairs et accessibles. Le pays va à vau-l'eau. Il connaît une violence endémique qui s'enkyste partout ; une submersion migratoire que le pouvoir n'essaie même plus de juguler ;

un sentiment d'abandon qui se généralise, notamment chez plus vulnérables, assorti d'une aggravation de la crainte de l'avenir ; une inflation provoquée par cinq ans de gestion calamiteuse, qui menace l'épargne et annonce la ruine des travailleurs modestes, des classes moyennes et des retraités ;

le litre d'essence à 2,30 euros ; le travail qui ne paie plus ; une organisation ferroviaire qui, avec les premiers effets de la privatisation, déraille ; des pénuries qui s'installent partout ; un effacement total de la France sur la scène internationale et notamment sur nos terres traditionnelles d'influence comme l'Afrique.

Il nous faut retrouver une parole publique dont la crédibilité assoira l'autorité. Il nous faut reconstruire l'État, son autorité, ses moyens. Il nous faut redonner au pays un projet collectif enthousiasmant.

Ces grands objectifs, corollaires indispensables du redressement national, le groupe Rassemblement national les fera valoir ici. Il défendra les grandes priorités que ses électeurs lui ont donné pour mission de promouvoir et, dans toute la mesure du possible, de faire appliquer : retrouver notre souveraineté en nous préservant d'une Union europ...

renouer avec une représentation politique ou sociale vraiment démocratique, qui fasse que chaque citoyen se sente représenté ; revoir l'action diplomatique…

repenser le modèle économique mondialisé, pour un modèle basé sur le localisme, les circuits courts et la promotion des productions locales et nationales, bref, un modèle plus vertueux, plus écologique et plus responsable ;