Les amendements de Marie Pochon pour ce dossier

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Je veux tout d'abord réaffirmer ma solidarité envers les proches de l'agricultrice décédée ce matin en Ariège. Monsieur le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire, partout dans le pays la révolte gronde ,

Monsieur le ministre, depuis trente ans, ceux qui nous gouvernent ont choisi de placer notre modèle agricole sur la voie de l'industrialisation, de la compétitivité à outrance et du libre-échange dérégulé.

Résultat, des inégalités immenses, avec 20 % des fermes qui captent plus de la moitié des aides européennes et un agriculteur sur cinq qui vit sous le seuil de pauvreté.

Rappelons que 100 000 fermes ont disparu en dix ans. On entend qu'il faudrait simplifier les normes et accélérer les procédures au nom de la sacro-sainte compétitivité, mais voulons-nous vraiment être compétitifs par rapport aux fermes-usines brésiliennes qui détruisent l'Amazonie ?

Cessons cette mise en concurrence qui ne fait que les affaires des grandes multinationales, qui fait disparaître les paysans et qui détruit les conditions mêmes de notre capacité à produire ici. Oui, chers collègues, l'agriculture n'est rien sans écologie.

Les agriculteurs le savent, eux qui voient la disparition des pollinisateurs et les impacts du changement climatique, eux qui s'adaptent tant bien que mal à vos injonctions contradictoires. Monsieur le ministre, vous ne pouvez pas exiger l'excellence de nos agriculteurs sans leur donner des moyens pour l'atteindre et tout en leur imposant de p...

Pour notre part, nous croyons en la protection de l'excellence agricole française et européenne, celle qui garantit des revenus, celle qui nourrit notre pays, celle qui préserve nos capacités à produire demain,…

Madame la Première ministre, « deux France irréconciliables », un « risque de basculement », une « guerre civile » évitée. La récupération, la colère, la violence, la vengeance qui fait monter la haine, alors qu'on en sait encore si peu. Telle est la situation de notre pays depuis le dramatique décès de Thomas dans le petit village de Crépol. ...

Certes, les promesses n'engagent que ceux qui y croient, mais la promesse républicaine n'est pas minime : c'est la garantie de notre vivre ensemble, le fondement de ce que nous sommes. À Crépol tout comme à la Monnaie, les habitants ont souvent l'impression qu'elle n'est pas faite pour eux. Elle devrait être votre seul cap. Vous avez failli. Qu...

 « La campagne, c'est bien pour penser à rien ! » : cette citation – un clin d'œil au regretté Wolinski – semble vous avoir inspiré pour votre plan France ruralités. Contrairement à votre vision misérabiliste du territoire rural, qui couvre 88 % du territoire français, ses habitants ne se résignent pas, ne quémandent pas et ne manquent pas d'idé...

Pour affronter les grands défis de nos territoires ruraux, il nous faut un leadership, mais vous ne l'exercez pas ; de la volonté, mais vous ne l'avez pas ; des moyens, mais vous ne les cherchez pas. C'est pourtant dans ces territoires que se joue notre avenir. Les centaines de milliers de doléances des gilets jaunes contiennent certes des col...

Quand allez-vous reconnaître les impasses sociales et écologiques des politiques de métropolisation ? Quand allez-vous, enfin, changer de paradigme et reconnaître les campagnes comme actrices des transitions, en mettant un terme à la course effrénée et suicidaire à la croissance économique ?

Ma question d'adresse à M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire. « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. » Ces mots sont d'Albert Camus. Incendies mon...

…élus, paysans, sommes abasourdis, épuisés, inquiets. Dans le Lot-et-Garonne, dans les Deux-Sèvres, partout, les appels à incendier les fermes, les agressions de journalistes, les saccages de préfectures, les actions illégales et intimidantes pleuvent, toujours de la part de franges radicalisées d'un modèle agricole dépassé.

Entre autres accusations d'« écoterrorisme » de la part du Gouvernement, les invectives, les coups de pression, le régime de terreur – oui de terreur ! – règnent, dans votre silence. Le 18 novembre dernier, un militant de Bassines non merci ! a été roué de coups par deux hommes devant chez lui, sous les insultes d'« écolo de merde ! ». Le 30 j...

Quelle est la prochaine étape ? Attendez-vous des morts ? En ne condamnant pas ces faits, en désignant les écologistes comme vos ennemis à travers la cellule Déméter, vous affirmez qu'en France, aujourd'hui, il est normal et même bienvenu d'insulter et de menacer des militants, des élus, et même des fonctionnaires, comme après l'incendie de l'O...

…parfois avec la complaisance, voire la complicité de l'État, voici la question que je veux vous poser : êtes-vous du côté de l'agrobusiness, de ces factieux, de ces mafieux qui détruisent nos terres et ceux qui les travaillent ,…

…ou bien êtes-vous du côté de nos paysans, de la planète et de celles et ceux qui la protègent ? De quel côté est votre ministère ? De quel côté est notre République ?

…peut-être l'évocation de la mobilisation de 2,3 millions de personnes, d'une condamnation historique de l'État, en 2021, à prendre avant le 31 décembre 2022 toutes mesures utiles en faveur du climat, vous rappellera-t-elle quelque chose. C'était « l'affaire du siècle » : alors que ce siècle, encore à ses débuts, devrait désormais s'achever sur...

Madame la Première ministre, votre gouvernement bafoue les lois de la République en refusant d'exécuter ses obligations légales.