Les amendements de Marianne Maximi pour ce dossier

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C'était une enfant, elle avait 15 ans, elle s'appelait Lily. La semaine dernière, elle s'est donné la mort dans la chambre d'hôtel où elle avait été placée par l'aide sociale à l'enfance (ASE). Je voudrais que notre Assemblée lui rende hommage et apporte son soutien à ses proches et à ses éducateurs, qui font du mieux qu'ils peuvent dans un con...

Ne me répondez pas que ce n'était pas un hôtel, mais un centre d'hébergement pour mineurs. Même conventionnés avec les départements, les hôtels restent des hôtels, des lieux inadaptés pour les enfants, notamment les plus vulnérables .

Anthony, Jess, Nour : tous sont morts dans de telles structures de placement, dont l'État connaissait la dangerosité. En 2019, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a alerté sur leurs dangers, bien identifiés, dont l'isolement et l'exposition aux trafics et à la prostitution. En 2022, notre Assemblée a voté pour que les placements ...

Ces enfants ont pourtant des droits et l'État lui-même a envers eux des devoirs. « Quand tu casses, tu répares » nous a dit le Premier ministre.

Mais qui va réparer la protection de l'enfance, que le Gouvernement laisse s'effondrer ? Qui va réparer les familles, qui n'ont pas trouvé d'aide quand elles en avaient besoin ?

Qui va réparer les vies d'enfants brisées par des parcours chaotiques en protection de l'enfance ? Qui va réparer les professionnels en souffrance et à bout de souffle ? Face à une protection de l'enfance en ruine, il nous faut commencer dès maintenant à prendre des mesures fortes. Madame la ministre, quand comptez-vous interdire les placements...

Ma question s'adresse à Mme Caubel, secrétaire d'État chargée de l'Enfance. Qui a dit « la protection de l'enfance sera au cœur des cinq années qui viennent » ? C'est Emmanuel Macron, le 20 avril 2022.

Pire ! La situation se dégrade de jour en jour. La Défenseure des droits et l'ONU sonnent l'alerte. Les professionnels, les magistrats, mes collègues éducateurs spécialisés, les pédopsychiatres, les assistantes familiales, les associations d'enfants placés, toutes et tous mettent en garde : la protection de l'enfance s'est littéralement effondr...

Ces dernières semaines, un nouveau cap a été franchi : quatre départements de droite annoncent fièrement ne plus respecter la loi.

Ils suspendent la protection des enfants étrangers. Non pour des raisons financières, puisqu'ils réalisent des excédents budgétaires, mais pour des raisons racistes de préférence nationale !

Et vous, que faites-vous ? Quand on vous réclame des comptes, vous nous demandez d'attendre. Attendre quoi ? L'application de la loi relative à la protection des enfants, dite loi Taquet, votée depuis deux ans mais toujours sans ses décrets d'application ? Attendre vos prochaines annonces absurdes, comme la réforme qui fera les poches des enfan...

…à part des campagnes de communication hashtag #PourNosEnfants, pendant que la défiance envers l'aide sociale à l'enfance augmente, excellent terreau du complotisme ? Nous n'avons plus de mots pour porter à vos oreilles la catastrophe que nous vivons. Le décalage entre vos paroles, les lois et la réalité est insupportable.

Madame la secrétaire d'État, nous exigeons un plan d'urgence, avec des moyens, pour augmenter les salaires, pour recruter, pour ouvrir des places. Nous exigeons le respect de la loi et la protection de tous les enfants, quel que soit leur département ou leur nationalité ! Agissez !

Ma question s'adresse à Mme la Première ministre mais, avant de la poser, je tenais à dire à M. Darmanin combien est honteuse l'instrumentalisation à laquelle il vient de se livrer.

Vous affirmez que nous serions « sortis de l'arc républicain », mais qu'en reste-t-il ? Dès les législatives, vous l'avez détruit, quand vous avez appelé à faire barrage contre nous face au Rassemblement national !

Pourtant, au second tour de la présidentielle, vous avez pu compter sur les électeurs de gauche, qui ont voté pour vous contre l'extrême droite. Ce jour-là, ils étaient républicains !

Le Rassemblement national est une arnaque sociale, il ne contestera jamais vos mesures néolibérales – leurs votes en sont la preuve ! Tout est bon, pourtant, pour fracturer la NUPES, même renier des décennies de lutte contre l'extrême droite.

…je vous pose la question : est-ce antirépublicain de vouloir une police sans racisme ? Si c'est le cas, alors l'ONU est antirépublicaine ! Vous donnez des leçons, mais qui menace de couper les subventions de la Ligue des droits de l'homme ? Qui détourne le fonds Marianne ?

Qui se tait, quand des syndicats de police brandissent la menace de la sédition ? Que répondez-vous au festival de propos racistes dans les médias ? Rien. Attaquer les contre-pouvoirs, interdire des manifestations pacifistes, fracturer la société, c'est abîmer la République.

À force de courir derrière l'extrême droite, vous allez tomber ; et le plus dur, ce n'est pas la chute mais l'atterrissage. La République n'est pas un outil de domination ; ce n'est pas une carte qu'on abat contre ses oppositions. La République, c'est la souveraineté du peuple ; la République, c'est celles et ceux qui veulent la liberté, l'égal...