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Motion de censure


Les interventions de Manuel Bompard


Les amendements de Manuel Bompard pour ce dossier

53 interventions trouvées.

Je vous prends donc au mot : « Tu casses l'État, tu t'en vas ; tu salis la République, tu pars avec ta clique ; tu défies le Parlement, le Parlement t'apprend à le respecter. »

Mardi dernier, vous nous avez rappelé que vous étiez né en 1989, année du bicentenaire de la Révolution française.

Pour conclure, je ferai donc miens les mots de Saint-Just : « Peuple, si le roi est jamais absous, souviens-toi que nous ne serons plus dignes de ta confiance, et tu pourras nous accuser de perfidie. »

Madame la Première ministre, pour la septième fois en six semaines, vous avez dégainé le revolver antidémocratique du 49.3. Pour la septième fois en six semaines, vous avez foulé aux pieds la démocratie parlementaire en choisissant le passage en force.

Vous voilà donc détentrice d'un bien triste record : aucun gouvernement n'avait méprisé à ce point les représentants de la souveraineté populaire.

Cette fois, les parlementaires n'ont pas pu examiner le texte une seule minute. Vous ne vous risquez même plus à faire mine de laisser du temps au débat. Votre crainte d'être minoritaire l'emporte désormais sur votre désir de sauver les apparences.

Même dans vos discours, il n'est plus question de compromis, tant le décalage entre les paroles et les actes est désormais criant. Vos interventions sont de plus en plus brèves et monotones. Plus personne ne vous écoute. Madame la Première ministre, vous tournez comme un disque rayé.

En vérité, vous tuez à petit feu la démocratie française car vous ne supportez pas de perdre. Votre vision de la séparation des pouvoirs est éclairante : les votes de l'Assemblée nationale ne sont légitimes à vos yeux que lorsqu'ils vous conviennent.

Vous l'avez démontré en rayant d'un trait de plume les amendements votés majoritairement par cette assemblée. Vous l'avez prouvé à nouveau en torpillant la fin de la niche parlementaire de la France insoumise. Hier encore, vous avez tenté d'empêcher l'adoption d'un texte de loi contre votre volonté.

Votre minorité fatigue, elle craque. La nostalgie des Playmobil vous guette : pour vous, un bon député est un député soumis.

Madame la Première ministre, vous êtes à la fin d'un cycle, celui de l'irresponsabilité politique, que vous avez ouvert en juin dernier en refusant de solliciter la confiance de l'Assemblée nationale. Les pires instruments d'une Ve République à bout de souffle vous protégeront encore quelques jours : jusqu'à la fin du mois,...

Cette fois, c'est le budget de la sécurité sociale qui a subi la foudre de Jupiter. Tout débat a été impossible. Pourtant, l'heure est grave. En 2017, Jean-Luc Mélenchon alertait déjà sur les risques d'un krach sanitaire. Vous n'avez rien voulu entendre, empêtrés dans votre arrogance et dans votre sentiment de toute-puissance. Cinq ans plus ta...

Les fermetures de lit ne se sont jamais arrêtées : 21 000 lits d'hospitalisation complète ont été fermés sous le précédent quinquennat, dont 4 300 l'année dernière. Cet été, faute de personnel, 80 services d'urgence ont dû fermer la nuit. Les déserts médicaux se développent : 11 % des Français n'ont pas de médecin traitant et il manque 6 000 mé...

La dépendance était censée être le chantier du siècle. On estime à 240 000 le nombre de recrutements nécessaires en Ehpad. Pourtant, vous en avez inscrit à peine 3 000 au budget pour l'année prochaine, et seulement 50 000 pour l'ensemble du quinquennat. Par manque de médecins, les services de pédiatrie se trouvent en très grande difficulté fac...

Enfin, après celle qui a frappé les masques et les blouses, nous voilà confrontés à une nouvelle pénurie de médicaments. Pourtant, la crise sanitaire a montré à quel point la France y était vulnérable. Mais vous êtes incapables de prévoir et de planifier quoi que ce soit.

Le constat s'impose : notre système de santé est à bout de souffle. S'il tient encore debout malgré les difficultés, ce n'est nullement grâce à vous ; seuls l'héroïsme et l'abnégation des personnels soignants nous permettent de garder la tête hors de l'eau.

Écoutez les grévistes de l'hôpital de Nantes, en grève depuis plus d'un mois ! Écoutez les soignants du centre hospitalier de Draguignan, qui luttent depuis un an contre la fermeture des urgences de nuit. Faut-il une nouvelle situation d'urgence extrême pour que vous entendiez enfin leurs cris de détresse ? Face à cette situation, vous nous ve...

Qui plus est, même si on fait abstraction des dépenses liées au covid, la progression de l'Ondam est inférieure à celle de l'inflation, que vous estimez vous-mêmes à 4,2 % pour 2023. La hausse annoncée est donc en fait une baisse, une pure illusion.

En réalité, dans un contexte d'explosion des prix, vous grattez des économies sur un système hospitalier au bord de l'effondrement. Pour justifier cela, vous invoquez le déficit de la sécurité sociale. Mais vous omettez de dire que vous avez construit sciemment ce déficit, en multipliant d'une part les exonérations de cotisations sociales – sa...

En parallèle, vous refusez, malgré nos demandes en ce sens, de compenser intégralement ce manque à gagner, sous prétexte que le budget de l'État manque de ressources. Vous avez pourtant refusé de rétablir l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) dont la recette estimée est comprise entre 5 et 10 milliards d'euros. En outre, vous avez renvoyé ...