Les amendements de Léo Walter pour ce dossier

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Je souhaite revenir sur ma première expérience dans l'hémicycle : le premier discours que j'y ai entendu était nostalgique de l'Algérie française et niait les crimes de l'OAS.

Plusieurs de mes collègues l'ont dit, on a tous en nous un morceau d'Algérie. J'ai grandi en partie là-bas. Je viens d'une famille de pieds-noirs d'Algérie, qui y est restée après l'indépendance. J'ai des souvenirs très forts là-bas.

Je me rappelle, en particulier, de la Coupe du monde de football de 1982, durant laquelle l'Algérie avait battu l'Allemagne. Tout Alger s'était ensuite levée et hurlait à chaque but de la France à Séville.

Je me rappelle, il y a quarante ans et quatre jours, avoir traversé Paris entre ma mère et ma sœur – j'avais alors 11 ans – derrière un vieux monsieur algérien qui tapait sur une casserole en chantant « Ce soir, couscous chez Mitterrand ! »

C'était une promesse – une promesse de liberté, d'égalité, de fraternité ! Aujourd'hui, avec des sous-entendus racistes insupportables, vous stigmatisez toute une population.

Je veux dire à mes compatriotes d'origine algérienne, qui nous écoutent à Amiens, où j'ai grandi, à Marseille, où j'ai vécu, à mes frères et sœurs d'Algérie qui sont encore là aujourd'hui, que ce texte n'est pas proposé en notre nom.

Ma collègue Sebaihi l'a dit, nous allons malheureusement continuer à en parler. Je vous le dis : si ce texte est voté, ce ne sera pas en notre nom. Pour l'égalité, la fraternité et la liberté, nous voterons contre !