Intervention de Sandra Regol

Séance en hémicycle du vendredi 18 novembre 2022 à 15h00
Orientation et programmation du ministère de l'intérieur — Article 1er et rapport annexé (précédemment réservés)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandra Regol :

Il a été déposé par Francesca Pasquini. L'éducation à la sexualité en milieu scolaire est obligatoire dans la loi depuis 2001. Elle est en général dispensée par des associations spécialisées, mais rien n'empêche dans le cadre actuel la police, ou tout autre intervenant institutionnel, d'intervenir. Cependant, il est possible de douter de l'efficacité d'une intervention de policiers et de policières sur les questions de sexualité en milieu scolaire, alors même que ces séances nécessitent d'établir un cadre propice à la libération de la parole. Les élèves sont souvent réticents à s'exprimer devant l'autorité instituée et développent des mécanismes de réactance psychologique.

Les élus du groupe Écologiste – NUPES ne sont pas opposés par principe à ces interventions, mais nous estimons qu'elles sont prématurées alors que toutes les séances obligatoires ne sont pas assurées et qu'elles n'ont aucun cadre formel, comme le déplore un rapport de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR). Il serait préférable de s'assurer que les trois séances soient effectives et encadrées, et que cette éducation soit entièrement délivrée par des associations spécialisées, comme le Planning familial. Nous pourrons ensuite envisager sereinement l'intervention de policiers et de policières en milieu scolaire sur ce sujet sensible.

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