Intervention de Nathalie Oziol

Séance en hémicycle du jeudi 17 novembre 2022 à 21h30
Orientation et programmation du ministère de l'intérieur — Après l'article 16

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Oziol :

Il concerne un problème de taille : le mal-être qui se répand parmi les policiers et les gendarmes et cause chaque année davantage de suicides. Le 30 juin 2022, la presse recensait trente-quatre suicides de policiers et quatorze suicides de gendarmes au cours de l'année, soit davantage de suicides que pendant l'année 2021 dans son entier.

Près de 60 % des policiers qui se suicident le font avec leur arme de service, et un grand nombre d'entre eux se suicident sur leur lieu de travail. Au cœur du problème se trouve donc la question de la perte de sens du métier.

Ainsi, les méthodes managériales qui ont cours dans ces corps de métier exercent une pression considérable : être policier ou gendarme signifie désormais être soumis à la cadence du chiffre, à des exigences de rentabilité, qui peuvent faire perdre de vue le sens du métier. Par exemple, un policier auquel on impose d'infliger un nombre croissant d'AFD risque, à terme, de perdre tout contact avec ce qui l'a poussé à se présenter au concours de la police.

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