Intervention de Nicolas Sansu

Séance en hémicycle du mardi 8 novembre 2022 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2022 — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Sansu :

Avec ce texte, vous avez tenté de nous opposer la ribambelle de chèques dont vous semblez si fiers, des chèques qui sont en fait là pour compenser les hausses incontrôlées des énergies, que ce soit du fioul ou des pellets de bois. Mais la multiplication des chèques n'empêche pas deux constats. Premièrement, vous êtes incapables de lutter contre la spéculation sur l'énergie dans le cadre du marché européen libéralisé – ne doutez pas du choc qui arrive avec l'augmentation de 15 % du gaz et de l'électricité au 1er janvier 2023. Deuxièmement, vous refusez d'instaurer une véritable conférence nationale sur les salaires pour prévoir une augmentation générale des salaires, seul moyen de compenser ces hausses et cette inflation.

Vous nous opposerez les crédits supplémentaires pour que les universités payent leur chauffage. Mais c'est bien la moindre des choses ! L'État est propriétaire des universités, et les collectivités payent bien le chauffage supplémentaire dans les écoles, dans les collèges, dans les lycées ! Il est donc tout à fait normal d'accorder ces crédits aux universités.

J'ajoute que plusieurs amendements portant sur les collectivités ont été refusés – ma collègue Eva Sas l'a déjà mentionné, et nous saurons vous le rappeler encore lors du Congrès des maires qui se tiendra dans deux semaines.

Enfin, il y a le texte, mais aussi le contexte : le vote d'un texte budgétaire signe l'appartenance ou non à la majorité et, plus largement, l'adhésion à l'ensemble de son œuvre. Or, après avoir utilisé le 49.3 pas moins de quatre fois en moins d'un mois, vous avez piétiné encore un peu plus le Parlement lors du débat de ce soir.

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