Intervention de Anne Stambach-Terrenoir

Réunion du mercredi 19 octobre 2022 à 15h05
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Stambach-Terrenoir, rapporteure pour avis :

Madame Le Feur, vous avez salué la stabilisation des crédits du programme 217. Mais on ne peut s'en satisfaire, même si cela a été vécu comme un soulagement – je l'ai constaté au cours de mes auditions. Ce n'est pas à la hauteur des enjeux car, du côté des administrations ministérielles, l'État doit jouer un rôle de stratège et cela passe nécessairement par des moyens humains et, dans les autorités administratives indépendantes, cela entraîne une surcharge de travail très bien décrite par Mme Jourdan. Or l'activité de ces dernières va continuer à augmenter : l'Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires, à cause de la reprise du trafic aérien suite à la fin de la crise sanitaire ; la Commission de régulation de l'énergie à cause de la crise de l'énergie actuelle, sans précédent ; la Commission nationale du débat public, dont les missions se sont multipliées dès 2016 du fait du développement de l'éolien – M. Vatin l'a très justement souligné. Il y a deux ans, dans son avis, Mme Luquet soulignait déjà le manque de postes au sein de cette commission, tout comme M. Descoeur l'an dernier.

J'ai constaté les mêmes difficultés pour les écoles d'ingénieurs : ainsi, l'École nationale des ponts et chaussées et l'École nationale des travaux publics de l'État ne demandent qu'à former plus d'étudiants, mais elles manquent de moyens. Stratégiquement, il serait pourtant pertinent de former dès maintenant les cerveaux dont on sait qu'on a besoin.

Une stabilisation des crédits n'est pas sérieuse. Il faut avoir de l'ambition et augmenter les moyens.

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