Intervention de Bruno Le Maire

Séance en hémicycle du lundi 29 avril 2024 à 15h00
Débat d'orientation et de programmation des finances publiques

Bruno Le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique :

L'augmentation des impôts ne fait pas partie de notre feuille de route et n'en fera jamais partie.

La deuxième conséquence positive de finances publiques bien tenues est la baisse des taux d'intérêt, qui allège la charge de la dette et les dépenses inutiles qui lui sont liées. Des taux d'intérêt plus bas permettent par ailleurs de soutenir la consommation et l'investissement, soit un élément décisif de la relance économique et de la création d'emplois.

Moins de déficit et moins de dette, enfin, c'est moins d'argent pour les créanciers de l'État et plus d'argent pour les Français.

Voilà les trois raisons pour lesquelles il est indispensable de suivre la feuille de route et le programme de stabilité 2024-2027.

L'ambition de faire revenir notre déficit public sous la barre des 3 % du PIB est-elle hors de portée, comme je l'entends ici ou là ? Puisque d'autres pays l'ont fait en Europe, je ne vois pas pourquoi la France n'en serait pas capable. La Finlande dans les années 1990, la Suède, le Danemark, l'Irlande, le Portugal plus récemment : tous ces pays qui connaissaient des difficultés en matière de finances publiques ont réussi, dans des délais raisonnables, sans imposer l'austérité, à revenir dans le cadre fixé par l'Union européenne. Nous devons faire comme eux.

Pour cela, au fond, une seule condition est nécessaire. Nous devons faire preuve de courage, de volonté, de constance, de détermination et dépasser nos querelles en rassemblant les forces politiques au service de l'intérêt supérieur de la nation : le rétablissement des comptes publics, le désendettement et la liberté qu'ils procurent. La majorité y est prête. Nous vous tendons la main.

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