Intervention de Charles de Courson

Réunion du mardi 2 avril 2024 à 16h30
Commission d'enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté alimentaire de la france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Ma première question porte sur le rapport entre le marché du vin et la politique de santé publique en France. Selon vous, la politique menée est-elle cohérente si on la compare à celle d'autres grands pays européens ?

Deuxièmement, la consommation globale de vin augmente dans le monde, mais les évolutions sont très différentes selon les pays. Elle baisse en France mais augmente en Chine et dans d'autres pays. Le dynamisme du marché mondial permet-il de compenser le déclin sur le marché national ?

Ma troisième question concerne les vignerons indépendants. On recherche de plus en plus des vins typiques, lesquels sont le propre des vignerons indépendants. La gamme des produits des grandes maisons n'est en effet pas aussi étendue. Soutient-on suffisamment ces indépendants pour les aider à exporter ? J'entends beaucoup dire qu'ils font face à la complexité et à la lourdeur des procédures d'exportation, y compris au sein de l'Union européenne. Cette constatation est-elle valable dans tous les pays de l'Union ?

Quatrième question : quelle est l'incidence du réchauffement climatique sur la viticulture française ? Est-il encore possible de cultiver la vigne dans le Sud-Ouest et le Sud-Est sans un minimum d'irrigation ? Et, si votre réponse est non, quelle politique de l'eau faut-il mener pour essayer de conforter la viticulture ?

Enfin, une dernière question sur les vendanges, dont vous n'avez pas du tout parlé. Le contrat vendanges comportait une petite exonération de cotisations sociales pour les salariés, afin d'encourager les Français à y participer – notamment les plus modestes d'entre eux. Cette exonération a été supprimée et, dans le cas de la Champagne, les vendanges sont désormais faites à plus de 50 % par des étrangers.

Ne faudrait-il pas encourager les nationaux, notamment les demandeurs d'emploi et les bénéficiaires du RSA, à venir travailler pendant cette période qui dure entre quinze et vingt jours ? Ne faudrait-il pas également augmenter la durée hebdomadaire de travail pour faire face à des conditions climatiques qui exigent parfois de vendanger dans l'urgence – en passant par exemple à quarante-cinq heures tout en payant davantage les intéressés ?

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