Intervention de Murielle Lepvraud

Séance en hémicycle du lundi 8 avril 2024 à 21h45
Accompagnement humain des élèves en situation de handicap — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMurielle Lepvraud :

Or qui dit métier dit formation, diplôme, statut et carrière.

Mais vous, macronistes, Républicains et élus du Rassemblement national, avez vidé le texte de sa substance. Vous auriez pu créer un beau métier d'intérêt public ; instaurer un temps complet de vingt-quatre heures par semaine en reconnaissant le travail invisible de préparation, de réunion, de formation ; améliorer l'attractivité du métier d'AESH et, par là même, l'accompagnement des élèves en situation de handicap. Vous ne l'avez pas fait. Les AESH gardent un statut précaire, subissent des temps partiels imposés et ne peuvent obtenir – je dis bien qu'elles le peuvent, car cela n'a rien d'automatique – un CDI qu'après trois ans en CDD, soit trois ans de période d'essai ! On ne parle même plus en mois, mais en années ! Elles gagnent entre 800 et 1 000 euros par mois pour supporter journées à rallonge et fatigue. C'est bien la raison pour laquelle il devient difficile de recruter des AESH de façon pérenne. Malgré cela, le ministère se satisfait de ce statut contractuel précaire.

Nous craignons également qu'avec cette réforme certaines AESH voient leur salaire baisser car elles sont parfois mieux rémunérées par les collectivités que par l'État. C'est à ce titre que j'ai déposé un amendement, n° 7 , visant à assurer le maintien de leur salaire.

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