Intervention de le général Benoît Durieux

Réunion du mercredi 28 février 2024 à 11h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

le général Benoît Durieux :

Avant toute chose, je tenais à vous remercier d'avoir accepté d'animer, à l'occasion du forum précité, une table ronde. La création de l'Académie de défense de l'école militaire poursuivait deux objectifs. Le premier était d'essayer de faire mieux fonctionner ensemble les 23 organismes qui la constituent. Le deuxième était de contribuer à l'animation du débat français sur ces questions, ainsi qu'au débat stratégique avec nos alliés et nos partenaires, que ce soit en Europe, aux États-Unis, au Canada, en Afrique ou en Asie.

Le forum des 13 et 14 mars est une incarnation emblématique de cette ambition. Sa préparation n'est intervenue qu'en novembre, après la création officielle de l'Académie de défense sous la présidence de M. Sébastien Lecornu. Il est alors apparu qu'il suscitait un intérêt très important, que ce soit en France ou en Europe. De très nombreuses ambassades, notamment de pays de l'est de l'Europe, nous ont contactés pour y participer.

Vous avez sans doute vu que le forum serait ouvert par le chef d'État lituanien et M. Sébastien Lecornu. La Lituanie sera fortement représentée, de même que la Roumanie. Les intervenants représenteront les cinq continents, et plus particulièrement le Vietnam, l'Australie et de très nombreux pays africains. Environ 220 intervenants seront mobilisés durant deux jours, avec plus d'une cinquantaine d'événements. En pratique, le forum devrait accueillir à peu près 40 % d'étrangers.

Cette forte audience témoigne du fait que la position de la France reste importante pour un certain nombre de nos grands alliés et de nos grands partenaires. De très nombreux journalistes, y compris étrangers, seront présents.

À mon sens, le forum devrait avoir des retombées sur le débat français, mais aussi européen. L'une d'elles est assez directe. Bien que limitée, elle n'est pas totalement négligeable : tous les événements seront enregistrés et disponibles en ligne. Certains d'entre eux pourront même être suivis en direct. Une chaîne de télévision virtuelle sera mise en œuvre pendant deux jours et proposera un grand nombre d'interviews.

Le forum devrait également accueillir de nombreux participants, et notamment des parlementaires, des universitaires et des acteurs du débat. L'idée est qu'ils se nourrissent des échanges et qu'ils en portent les conclusions au sein de leurs universités et de leurs cercles professionnels habituels. D'ailleurs, les débats ne se limiteront pas aux seules questions militaires. Ils seront également l'occasion d'aborder le climat, la souveraineté numérique, la cyberdéfense ou la situation géopolitique en mer Baltique.

Globalement, trois grands axes seront abordés. Le premier portera sur l'appréhension du contexte géopolitique, le deuxième sur la stratégie dans tous les domaines de la défense et de la sécurité nationale et le dernier sur les futures architectures de sécurité, en particulier en Europe. Ces dernières – et notamment les systèmes de maîtrise des armements - ont été largement fragilisées. Il s'agira donc d'ouvrir des réflexions sur ce qu'elles pourraient devenir à moyen terme, après le conflit ukrainien.

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