Intervention de Sarah Legrain

Réunion du jeudi 29 février 2024 à 9h00
Commission d'enquête sur l'attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSarah Legrain :

J'aimerais revenir sur l'émission au cours de laquelle a été diffusé le fameux visuel présentant l'IVG comme une cause de mortalité au même titre que le cancer et le tabac. Vous avez tous réagi en évoquant un visuel erroné qui aurait été corrigé mais dont la première version a quand même été diffusée à deux reprises : « Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. » En revanche, je n'ai entendu aucune excuse à propos de l'émission en tant que telle, ce qui m'étonne un peu. L'erreur ne reposait-elle que sur le visuel ? Sans ce dernier, l'émission vous aurait-elle convenu ? On y a entendu Lucie Pacherie, juriste à la Fondation Jérôme-Lejeune et porte-parole de la Marche pour la vie, assimiler l'IVG à un meurtre : « Il faut rappeler que le “Tu ne tueras pas” n'est pas réservé aux croyants. Ce principe s'applique évidemment aussi à la mère et à l'enfant. » Je rappelle qu'est puni de deux ans emprisonnement et de 30 000 euros d'amende le fait d'empêcher ou de tenter d'empêcher de pratiquer ou de s'informer sur une interruption volontaire de grossesse ou les actes préalables prévus par les articles L. 2212-3 à L. 2212-8 du code de la santé publique. Considérez-vous que vous avez une responsabilité légale, pénale ou au moins morale quant aux propos prononcés sur votre antenne qui sont susceptibles de tomber sous le coup de la loi ? Je pense à ces propos relatifs à l'IVG, mais aussi aux propos racistes et négationnistes tels que ceux concernant le ghetto de Varsovie évoqués tout à l'heure.

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