Intervention de Maxime Saada

Réunion du jeudi 29 février 2024 à 9h00
Commission d'enquête sur l'attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre

Maxime Saada, président du directoire du groupe Canal+ :

J'ignore leur nombre précis. Nous avons mené un plan de départ volontaire, qui était nécessaire, Canal+ étant très déficitaire en France. Dans « plan de départ volontaire », il y a « volontaire » : les gens qui ont souhaité partir ont bénéficié des conditions économiques correspondantes. Il doit s'agir d'environ 500 personnes sur un total de 8 500.

Dans ce cadre, Jean-Baptiste Rivoire a touché plus de 400 000 euros. Je me souviens parfaitement de son cas. Il a souhaité percevoir une indemnité supérieure à celle prévue par le plan de départ. Le montant de cette indemnité supplémentaire est connu, puisqu'il vient d'être condamné à la rendre : elle se monte à 150 000 euros, ce qui est une somme, et est liée à une clause de non-dénigrement. C'est une notion assez basique : si vous entendez dans un magasin Orange un vendeur insulter la marque Orange, cela s'appelle du dénigrement.

Si vous touchez une somme d'argent significative, 400 000 euros, dont une part est spécifiquement liée à un engagement de non-dénigrement, vous ne dénigrez pas. Rien ne vous interdit de dénigrer, mais alors il ne faut pas prendre les 150 000 euros. Comme M. Rivoire a dénigré le groupe Canal+ dans les médias sitôt parti, nous sommes allés au procès et le tribunal nous a donné raison. M. Rivoire a été condamné pour avoir dénigré le groupe Canal+ alors même qu'il avait touché de l'argent pour ne pas le faire. J'ignore combien de personnes ont signé une telle clause, mais je connais bien celle qu'il a signée : il ne l'a pas respectée et le tribunal nous a donné raison.

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