Intervention de Marie Guévenoux

Séance en hémicycle du jeudi 29 février 2024 à 15h00
Responsabilité de l'État et indemnisation des victimes du chlordécone — Article 1er

Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des outre-mer :

S'agissant de l'exposition à la chlordécone, nous devons faire preuve de rigueur scientifique, dans l'analyse comme dans le commentaire. La science nous dit que la chlordécone s'élimine naturellement de l'organisme avec une alimentation adaptée ; le taux de chlordécone dans le sang est alors divisé par deux en moins de six mois. La science dit aussi très clairement que le fait pour une personne d'avoir de la chlordécone dans le sang ne signifie pas qu'elle est malade ou qu'elle le sera.

Je saisis l'occasion de l'examen de cette proposition de loi, en particulier de cet amendement, pour faire part à la représentation nationale de ces informations importantes. Il faut les rappeler dans l'intérêt des Guadeloupéens et des Martiniquais qui écoutent nos débats. Ceux-ci peuvent être légitimement inquiets : s'ils ont été exposés à la chlordécone, ils peuvent croire qu'ils sont d'ores et déjà malades et, dès lors, se soustraire – nous avons reçu des témoignages en ce sens – à des examens médicaux sur le fondement desquels ils pourraient au contraire, en changeant leur alimentation, se prémunir contre des risques.

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