Intervention de Bruno Sido

Réunion du jeudi 14 décembre 2023 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Bruno Sido, sénateur :

Concernant le PNGMDR, la loi demandait aux acteurs de produire un rapport tous les trois ans. Ces dernières années, les rédacteurs n'arrivaient pas à suivre, et le rapport sera désormais publié tous les cinq ans. Cela me paraît suffisant, d'autant que le problème des déchets nucléaires commence finalement à trouver une solution. Ainsi, à Bure-Saudron, dans le département de la Haute-Marne, le projet de centre de stockage commence à accélérer. Il s'agit de stocker des déchets radioactifs de haute et moyenne activité à la vie longue. Dans un premier temps, seuls les déchets de moyenne activité seront stockés. Dans dix ans, nous voterons pour décider si nous lançons définitivement ce projet.

Ce problème de stockage des déchets doit être résolu, car les piscines de combustibles usés commencent à être saturées. Dans le rapport que j'ai présenté en mars 2022 avec la députée Émilie Cariou, nous avons constaté que faute de solution pour les transmuter, les déchets de haute activité demeurent. Seuls les Russes ont la capacité à transmuter, mais depuis un certain temps nos relations se sont nettement refroidies. De fait, les actinides mineurs devront être stockés avec les produits de fission.

Les premières auditions commenceront dans un mois. Nous écouterons notamment le CEA, l'ASN, l'IRSN la CNE2, et l'ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs). Cependant, j'ignore quand nous rendrons notre rapport, car le rôle de l'Office est d'émettre un avis sur le Plan.

Je ne peux en dire plus, sinon que nous allons sérieusement nous atteler à la tâche afin de produire un avis sur ce plan de la façon la plus éclairée et la plus rapide possible. La gestion des déchets constitue le nœud gordien de la filière nucléaire : un collapsus la guette si nous ne trouvons pas de réponse adaptée au stockage sûr et sécurisé des déchets de haute et de moyenne activité.

À Soulaines-Dhuys, des déchets de faible et moyenne activité à vie courte sont stockés pour une centaine d'années, durée après laquelle leur radioactivité ne devrait pas être supérieure à la radioactivité naturelle.

Enfin, il convient de traiter les déchets spéciaux, notamment issus des activités médicales. D'ailleurs, il faudrait fabriquer les produits utilisés dans les hôpitaux, plutôt que les importer, dans l'attente de la mise en service du réacteur Jules Horowitz à Cadarache.

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