Intervention de Bernard Tourte

Réunion du mercredi 29 novembre 2023 à 15h30
Mission d'information de la conférence des présidents sur les capacités d'anticipation et d'adaptation de notre modèle de protection et de sécurité civiles

Bernard Tourte, président du Spéléo secours français (SSF) :

De notre côté, nous sommes évidemment conscients que, s'agissant de spéléologie, moins nous évoquons l'accidentologie, mieux c'est pour nous. Ainsi, nous nous efforçons de diffuser des messages de sensibilisation de manière transversale, en évitant autant que possible de les associer aux opérations de secours, qui, bien sûr, peuvent ternir l'image de notre activité. Généralement, les élus possèdent une bonne culture et une solide connaissance des risques, soit parce qu'ils ont été directement impliqués dans une opération de secours dans leur secteur, soit en raison de leur proximité avec de telles interventions, ce qui les a amenés à comprendre les difficultés et les conséquences qui en découlent.

Nos conseillers techniques du Secours spéléo français, intervenant sur tous les terrains de pratique, sont en contact avec les élus, favorisant ainsi un partage efficace des connaissances et des procédures à mettre en œuvre. En cas d'accident ou d'intervention en spéléologie, c'est immédiatement le préfet qui prend en charge la situation à travers le dispositif de secours en équipe cynotechnique. Le préfet devient alors le directeur des opérations de secours et, en principe, le responsable de la communication. Cependant, de nos jours, nous constatons de plus en plus que sur le département, les sapeurs-pompiers disposent de véritables cellules de communication équipées de moyens pouvant être très importants, leur permettant parfois d'arriver sur les lieux d'intervention avant les premières équipes de secours.

Dans cette dynamique, nous remarquons que, malgré ce qui est stipulé dans le dispositif de secours en équipe cynotechnique, c'est souvent le SDIS qui influence la communication sur l'opération en temps réel. Nous faisons régulièrement part de cette problématique à la DGSCGC, soulignant qu'il n'est pas normal que la communication soit orientée en faveur des sapeurs-pompiers, au détriment des autres acteurs engagés dans l'opération. Nous pensons qu'il est essentiel que les préfets maintiennent un contrôle étroit sur cette dimension et soient plus attentifs à l'engagement des associations de sécurité civile dans ces domaines d'intervention, car une communication biaisée peut perturber et nuire à l'image de notre milieu.

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