Intervention de Jean-Philippe Nilor

Réunion du mardi 21 novembre 2023 à 17h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Nilor, rapporteur :

J'ai été le collaborateur parlementaire d'Alfred Marie-Jeanne pendant quinze ans et mon action comme député s'inscrit bien dans la suite d'un travail de longue haleine.

Je remercie Sophie Panonacle pour la loyauté dont elle fait preuve à l'égard de ce projet – chapeau, madame, d'être aussi fidèle à vos engagements ! Je remercie aussi les collègues qui ont déclaré vouloir voter le texte : Florence Goulet, Élie Califer, Sylvie Ferrer, Cyrielle Chatelain, Tematai Le Gayic, Nathalie Bassire.

Je souhaite ensuite lever certaines ambiguïtés auprès de MM. Brosse, Vatin, Millienne et Thiébaut.

D'abord, il n'est aucunement question de racisme dans le texte.

Ensuite, il n'est pas davantage question de dire que l'État ne fait rien – cela n'apporte rien. Il s'agit de se demander si les moyens sont à la hauteur des enjeux cruciaux pour nos territoires, pour nos peuples. Si un séisme de magnitude 8,5 sur l'échelle de Richter survient en Martinique ou en Guadeloupe, les hôpitaux, les infrastructures, les écoles, les logements ou l'organisation des secours sont-ils prêts ? On ne peut pas nous reprocher de poser ces questions ; il y va de notre vie. Le but n'est pas de stigmatiser l'État – vous vous trompez, je n'y prends aucun plaisir –, il est d'analyser objectivement les interventions, plus ou moins positives, des uns et des autres. D'ailleurs, acceptant la demande du groupe Renaissance, j'ai déposé un amendement visant à supprimer la référence exclusive à la gestion de l'État dans l'intitulé de la commission d'enquête. Bien sûr, l'État est responsable puisque la sécurité des citoyens est en cause, mais le cliché selon lequel il faudrait à tout prix tirer sur l'État, je n'y adhère absolument pas. La part qui revient aux collectivités et à la société civile doit également être appréciée à sa juste valeur. Le rôle de chacun des acteurs devra être examiné à la loupe afin de savoir qui fait quoi et comment améliorer leurs interactions.

En outre, les populations dites d'outre-mer ne sont pas les seules à être concernées. Des savoir-faire, des enseignements et des formes de résilience s'y développent, qui pourraient être utiles à l'Hexagone. Les problèmes que connaissent les Français qui sont loin, de l'autre côté, vont devenir ceux de tous. Voter contre la création de cette commission d'enquête reviendrait à dire que vous ne voulez pas savoir à quelle sauce vous serez mangés en cas de risque majeur et à refuser obstinément la vérité et la réalité. J'ai beaucoup de mal à comprendre un tel positionnement.

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