Intervention de Thierry Coquil

Réunion du lundi 16 octobre 2023 à 10h30
Commission d'enquête sur la libéralisation du fret ferroviaire et ses conséquences pour l'avenir

Thierry Coquil, directeur général des infrastructures, des transports et des mobilités :

Ce sont en effet vingt et un flux. Un appel à manifestation d'intérêt (AMI) a notamment été lancé pour essayer de relancer Perpignan-Rungis, mais il est pour l'instant infructueux. À ce stade, nous imaginons deux solutions pour résoudre le problème, soit une prolongation, soit un passage à un autre régime, à savoir la délégation de service public (DSP).

ArcelorMittal demande une prolongation de son flux jusqu'en 2025. Nous avons contribué aux réunions qui se tiennent avec les chargeurs et les autres entreprises afin d'accompagner le transfert de ces flux. Nous allons bien évidemment continuer à le faire pour chercher des solutions, même si cela devait aboutir à la mise en place d'autres régimes.

En l'occurrence, le flux Perpignan-Rungis est particulièrement compliqué. Il est prévu par ailleurs des travaux de la Semaris pour la mise en place d'un terminal combiné. Dans les faits, une modification du flux va intervenir pour passer en transport combiné ; et non en train à chargement latéral comme c'est le cas aujourd'hui. Il faut réussir à combiner tous ces éléments avec une opération industrielle en parallèle. Bien que ce soit complexe, nous sommes déterminés à assurer la continuité de cette liaison.

Je ne crois pas que l'on puisse dire que l'éboulement est le signe du mauvais état des infrastructures, même s'il est évident que cela constitue un sujet de préoccupation. Il faudrait consulter les données de la SNCF et les différents indicateurs qui caractérisent l'état des infrastructures pour voir si la ligne de la Maurienne était considérée comme étant en mauvais état. Je sais que cette falaise était suivie depuis très longtemps. D'importants travaux d'infrastructures ont été réalisés. Des purges sont effectuées et des capteurs ont été mis en place depuis un certain nombre d'années. Manifestement, la SNCF pensait être à l'abri. D'ailleurs, la ligne ferroviaire a été protégée. La galerie, renforcée par des travaux menés cet été, a rempli son rôle de pare-bloc.

Pour autant, personne n'aurait imaginé qu'autant de matériaux puissent tomber du haut de cette falaise, qui est pourtant suivie par un dispositif de laser au top de la technologie. Ces moyens de modélisation et ce travail de monitorage ont permis de faire en sorte qu'il n'y ait pas d'accident humain. La circulation des véhicules a été interrompue une demi-heure avant. C'est à saluer. Plutôt que de conclure à un quelconque manque de suivi, je pense que c'est plutôt un bon exemple de la modestie que nous devons garder face à la nature.

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