Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du lundi 27 novembre 2023 à 16h00
Le chlordécone en martinique et en guadeloupe l'action de l'État face aux nécessaires réparations

Philippe Vigier, ministre délégué chargé des outre-mer :

Vous avez évoqué une question très importante à mes yeux, celle de la reconnaissance par l'État de sa responsabilité : la faute a été reconnue. Vous avez terminé votre intervention en évoquant la pollution au mercure ; il faut savoir anticiper les choses, et nous y sommes fortement sensibilisés. Je reçois votre message cinq sur cinq et croyez bien qu'il ne restera pas lettre morte.

Quant à la pollution des terres, nous pouvons aller beaucoup plus loin, vous avez raison de le dire. Je peux même vous confirmer que nous prendrons les mesures nécessaires, comme je l'avais annoncé à Olivier Serva : s'il faut faire une cartographie plus fine, nous la ferons.

Du reste, je suis d'accord avec la proposition de votre collègue Marcellin Nadeau concernant les eaux des bananeraies, et j'ai réaffirmé mon engagement concernant les pêcheurs. Des moyens existent d'ores et déjà, mais s'il en manque, j'irai me bagarrer pour obtenir les arbitrages qui s'imposent et débloquer l'argent nécessaire. C'est d'ailleurs ce que je vous avais annoncé dans l'hémicycle lors du débat sur la mission "Outre-mer" , dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2024. Il n'y a pas de question d'argent lorsqu'il s'agit d'indemnisations liées à un scandale d'État.

Enfin, je tiens à vous dire que sur un sujet aussi difficile et passionné, nous avons besoin de tout le monde : de ceux qui nous regardent et de ceux qui sont ici présents, mais aussi des élus locaux. Nous devons encore recenser les retours d'expérience. J'ai la chance d'être entouré pour cela d'une équipe ministérielle solide – je pense notamment à l'un de mes collaborateurs, chargé de ce dossier à la direction générale des outre-mer, qui connaît merveilleusement bien la question et a su faire des usagers, des associations et des élus une véritable interface.

Il n'est pas un jour où la question du chlordécone ne se pose pas – nous en avons encore discuté au Ciom la semaine dernière. Ma porte est ouverte à tout moment pour entendre vos suggestions et ainsi progresser ensemble – car la confiance ne pourra être bâtie que si nous travaillons ensemble, de sorte à éviter un nouveau scandale. Soyez assuré, monsieur Rimane, que je mènerai avec vous le combat contre la pollution au mercure.

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