Intervention de Laurence Huc

Réunion du jeudi 19 octobre 2023 à 9h05
Commission d'enquête sur les causes de l'incapacité de la france à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et environnementale et notamment sur les conditions de l'exercice des missions des autorités publiques en charge de la sécurité sanitaire

Laurence Huc, toxicologue et directrice de recherche de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) :

Non, je n'irais pas forcément sur ce terrain-là. Je ne sais pas si vous avez lu le rapport relatif à la crédibilité de l'expertise scientifique produit par le conseil scientifique de l'Anses. Ils ont justement analysé la nécessité d'un vivier de scientifiques incités à s'orienter vers l'expertise. Pour ma part, avant 2020, l'idée d'aller aider l'Anses n'était pas présente à mon esprit. Que l'on soit à l'Inrae ou à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), ça ne fait pas partie d'un processus. On ne se dit pas forcément que l'impact de notre recherche peut aider à la réglementation.

Ensuite, l'expertise n'est pas forcément attractive pour les scientifiques. C'est peut-être une raison pour laquelle ils n'y vont pas. Je ne pense pas que certains en soient exclus. En règle générale, les CV des experts sont plutôt bons. En revanche, les conditions exclusives et excluantes portent clairement sur les conflits d'intérêts avec les firmes.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion