Intervention de Philippe Lottiaux

Séance en hémicycle du lundi 10 octobre 2022 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 - projet de loi de finances pour 2023 — Discussion générale commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Lottiaux :

…une police désespérée et toujours mise en accusation ; une justice dont on se demande pour qui elle est rendue ; une ruralité abandonnée. Est-ce pour cela que les Français payent autant de prélèvements obligatoires ? Il y a bien un problème d'utilisation de l'argent public. Depuis tout à l'heure, nous parlons du montant, mais c'est aussi la qualité de la dépense publique qui est en jeu, question que vous n'abordez pas alors que c'est sans doute le vrai sujet.

Les hypothèses de croissance que vous évoquez sont, quant à elles, vivement contestées par toutes les institutions sérieuses qui vous trouvent très optimistes. Un optimisme d'autant plus inquiétant que vous ne prenez pas en considération deux dangers qui pèsent sur notre économie. Tout d'abord, dans la filière du bâtiment et travaux publics (BTP), la hausse du prix des matières premières et de l'énergie renchérit le coût de la construction alors que les taux d'intérêt augmentent et que les banques refusent près de la moitié des prêts immobiliers, prélude à une crise potentielle que l'on n'espère pas voir advenir mais que vous n'évoquez à aucun moment. Pour les agriculteurs, les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME), la hausse des coûts de l'énergie, moins liée à la crise ukrainienne, d'ailleurs, qu'à vos erreurs passées, qu'à une idéologie européiste dont vous commencez à comprendre qu'elle est une impasse – je fais référence au projet visant à découpler les prix de l'électricité de ceux du gaz –, risque de conduire à des faillites en chaîne. Il n'en est pas dit mot non plus dans le projet de loi de programmation des finances publiques, tandis que les mesures que vous proposez dans le projet de loi de finances (PLF) restent trop ponctuelles.

Seules les collectivités locales parviennent encore à fonctionner peu ou prou.

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