Nous avons demandé que soit dressé un bilan de l'opération Harpie, qui n'est pas tout à fait adaptée à la réalité du terrain. Par ailleurs, nous sommes confrontés à un problème politique profond : la posture de l'État consiste à contenir les garimpeiros et non à les éradiquer. Il ne suffit donc pas d'augmenter les crédits : tant que l'État ne changera pas de stratégie, même 3 millions d'euros supplémentaires ne suffiront pas.
Ainsi, deux éléments sont nécessaires : d'une part, une volonté d'éradiquer réellement l'orpaillage illégal ; d'autre part, une augmentation des moyens alloués aux forces armées sur le territoire guyanais en termes de matériel et de projection aérienne. Un hélicoptère supplémentaire a déjà été demandé. M. Gillet est peut-être de bonne foi, mais son amendement ne répond pas aux problèmes profonds du territoire. Nous y sommes opposés sur le principe, mais pas sur le fond.