Intervention de Sébastien Windsor

Réunion du mercredi 11 octobre 2023 à 17h00
Commission d'enquête sur les causes de l'incapacité de la france à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et environnementale et notamment sur les conditions de l'exercice des missions des autorités publiques en charge de la sécurité sanitaire

Sébastien Windsor, président de Chambres d'agriculture France :

Ce sujet mobilise beaucoup d'argent public. Nous faisons du conseil sur les cultures orphelines. Nous sommes très largement déficitaires, compte tenu du temps d'acquisition de références pour disposer d'éléments sur ces cultures orphelines ou de petit volume. L'exercice est très compliqué pour nous. Sur certaines cultures orphelines, le vrai problème vient de l'interdiction de molécules. Ce sujet relève plus de l'Anses que de nous. Il s'agit de gérer les autorisations et dérogations pour les cultures. Il est parfois possible de conserver sur les cultures orphelines certaines molécules que nous supprimons dans les grandes cultures parce qu'elles nécessitent des volumes importants, le temps de chercher des solutions. Sur la cerise, monsieur Fugit le sait bien, quand nous n'avons pas de solution, il ne reste plus que la tronçonneuse.

Sur ces petites cultures, il y a un enjeu majeur de protection face aux importations. Pourquoi importons-nous des denrées avec des limites maximales de résidus (LMR) qui ne sont pas à zéro sur des produits que nous avons interdits en France, parfois depuis plus de quinze ans ? Si ce produit n'est pas dangereux pour la santé en dessous d'une certaine limite, pourquoi nous l'avoir interdit dans ce cas ? Il fallait peut-être simplement définir des précautions d'utilisation pour l'applicateur. Ce point est primordial pour les petites filières.

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