Intervention de Emmanuelle Anthoine

Réunion du mercredi 27 juillet 2022 à 14h00
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Le rapport du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) indique qu'en 2020 les violences conjugales ont augmenté de 10 %. La France déplore 113 féminicides en 2021 et 61 depuis le 1er janvier de cette année. Ces affreuses statistiques nous rappellent l'ampleur d'un phénomène dramatique et suscitent particulièrement des interrogations quant au succès de la grande cause du précédent quinquennat.

Si les taux de déclaration ont effectivement augmenté, il n'en reste pas moins que la tendance se poursuit au lieu de s'inverser. Vous avez rappelé les outils disponibles – les TGD, le numéro national de référence, les bracelets anti-rapprochement, le fichier des auteurs de violences conjugales. Mais ils demeurent sous-utilisés, faute de moyens et de temps dans les juridictions. Je prendrai l'exemple du tribunal judiciaire de Valence, qui manque de personnel et de locaux, et qui ne peut répondre au besoin de protection des femmes.

J'entends votre volonté ainsi que les pistes que vous nous présentez. Mais quand nous doterons-nous enfin, comme l'a fait l'Espagne, des moyens nécessaires pour soutenir cette grande cause affichée lors du quinquennat précédent ?

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