Intervention de Prisca Thevenot

Réunion du mardi 11 juillet 2023 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPrisca Thevenot :

Pour la seconde fois, Emmanuel Macron a fait de l'égalité entre les femmes et les hommes la grande cause du quinquennat. Depuis un an, de grandes mesures ont été prises afin de poursuivre et d'intensifier les actions menées depuis 2017. Vous en avez cité un certain nombre parmi lesquelles, pour soutenir les victimes de violences conjugales, la création d'une aide d'urgence et le lancement d'un pack nouveau départ ; pour atteindre l'égalité économique et professionnelle, l'adoption il y a quelques semaines du pendant pour la fonction publique de la « loi Rixain » visant à accélérer l'égalité économique et professionnelle votée lors du précédent quinquennat ; pour lutter contre la précarité menstruelle, la gratuité des protections périodiques ; pour la santé des femmes et des hommes, le déploiement d'une campagne de vaccination contre le papillomavirus, annoncée par le Président de la République voilà quelques mois ; et pour transmettre la culture de l'égalité, l'accompagnement global de 10 000 jeunes filles pour intégrer les métiers du numérique, avec le programme « Tech pour toutes ».

Tous les champs d'action ont été investis, tous les leviers activés et tous les sujets bornés. C'était indispensable, car ce n'est qu'en agissant sur tous les fronts que nous parviendrons à l'égalité.

La santé est notre bien le plus précieux, mais c'est aussi celui dont nous, les femmes, nous soucions souvent trop peu, tout au moins quand il s'agit de la nôtre. En effet, huit femmes sur dix délaissent leur santé et, trop souvent, le système de santé lui-même les délaisse. Construite par, pour et sur les hommes, la médecine a besoin d'évoluer plus fortement et plus rapidement, de prendre en compte les différenciations et de s'adresser aux femmes qui ont deux fois moins de chances de survivre à un arrêt cardiaque que les hommes, qui se suicident trois fois plus et sont deux fois plus nombreuses à souffrir d'insomnie chronique, et qui, lorsqu'elles sont atteintes d'endométriose – ce qui est le cas d'une femme sur dix – attendent en moyenne sept ans avant d'être diagnostiquées.

Madame la ministre, vous travaillez étroitement avec la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes. Très concrètement, quelle sera votre feuille de route ?

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