Intervention de Thomas Rudigoz

Réunion du mercredi 19 juillet 2023 à 17h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Rudigoz :

Voilà trois semaines, l'ensemble de notre pays était frappé par de violentes émeutes urbaines, perpétrées par des individus résolus à en découdre avec les forces de l'ordre, à s'en prendre aux institutions républicaines et aux élus, et à piller des commerces. Face à l'épreuve de ces violences d'une ampleur inédite, la police et la gendarmerie ont fait montre d'un courage et d'un dévouement exemplaires pour défendre nos mairies, nos écoles et nos commissariats. Sept cent vingt-deux policiers et gendarmes ont été blessés, ainsi que trente-cinq pompiers, et je tiens à leur redire notre total soutien.

Face à cette situation, des responsables politiques de La France insoumise ont refusé de condamner les émeutiers et n'ont cessé de jeter de l'huile sur le feu. Nos concitoyens ont été consternés par cette irresponsabilité car, lorsqu'on exploite ainsi les colères, on sort de l'arc républicain, comme l'a si bien rappelé Mme la Première ministre.

Ces émeutes marquent un moment où les violences changent de dimension. Les forces de l'ordre ont essuyé des milliers de tirs de mortiers d'artifice, et parfois même des tirs de fusil à pompe. En réaction, monsieur le ministre, vous avez déployé 45 000 policiers et gendarmes, soit 40 % des effectifs des forces de l'ordre françaises, appuyés par des éléments d'élite tels que le GIGN, la BRI et le Raid.

Parmi les forces déployées, je n'oublierai pas les polices municipales, qui ont été mobilisées en deuxième rideau, en appui de notre police nationale. Ainsi, dans mon département du Rhône, la maire socialiste de Vaulx-en-Velin ou le maire LR de Rillieux-la-Pape ont réalisé un travail partenarial de grande qualité avec la préfecture et le directeur départemental de la sécurité publique. Malheureusement, tel ne fut pas le cas à Lyon, où le maire écologiste a refusé le concours de sa police municipale.

Monsieur le ministre, quels seraient, selon vous, les points à améliorer dans le continuum de sécurité face à de telles violences ? Quel bilan faites-vous de la coordination entre les différents services – police nationale, police municipale et gendarmerie ?

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