Intervention de Jean-Paul Lecoq

Réunion du mercredi 19 juillet 2023 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq, rapporteur :

Une réforme du financement mondial est nécessaire car la situation actuelle ne peut pas durer.

La Banque mondiale a longtemps été le seul acteur mais les financements chinois et russes ou ceux d'autres pays exercent maintenant une vraie concurrence. Par ailleurs, le dollar n'est plus la monnaie omniprésente.

Les DTS pourraient aussi être une monnaie et jouer un rôle. Dans le mode de fonctionnement actuel, l'argent va aux pays les plus riches : ce sont eux qui ont le plus de DTS à leur disposition. L'idée d'une redistribution est donc plutôt bonne. Il faut donner des DTS là où les besoins existent mais cela ne suffira pas. La Banque mondiale le dit et Roland Lescure l'a souligné aussi, s'agissant de la France : il ne suffit pas de décréter la réindustrialisation – ou ailleurs l'industrialisation –, encore faut-il avoir des investisseurs. C'est vrai en France, alors imaginez ce qu'il en est en Afrique, notamment.

Il faut inventer un financement et un dispositif permettant, en cas de défaut d'investisseurs privés, d'imaginer des investissements publics. La Banque mondiale ne l'acceptait pas à l'origine mais il va falloir travailler là-dessus. Nous devons accompagner de grandes entreprises publiques, soutenues par des États, comme la régie autonome des transports parisiens (RATP) ou électricité de France (EDF). On ne pourra pas régler le problème en raisonnant uniquement en termes de montants : il faut aussi développer une autre approche.

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