Intervention de Alain David

Réunion du mercredi 21 juin 2023 à 11h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Votre présentation alimente notre réflexion dans la perspective de ce sommet, dont on nous annonce l'importance depuis plusieurs mois. De nombreuses délégations, le secrétaire général de l'ONU, le nouveau président de la Banque mondiale, des chefs d'État ont annoncé leur présence et notre diplomatie a fait une nouvelle fois preuve de son sérieux et de la crédibilité acquise depuis le sommet de Paris sur le climat de 2015.

Cependant, ce sommet ne constituera une réussite que s'il parvient à de réelles avancées. Parmi les pistes explorées, celle d'un nouveau fonds comparable à celui alimenté par la taxe sur les billets d'avion semble la plus prometteuse. Il s'agirait d'une taxe sur les émissions carbone du transport maritime. Son examen, et peut-être même un calendrier de mise en œuvre, sont à l'ordre du jour de la prochaine réunion de l'Organisation maritime internationale.

Cette mesure pourrait permettre de générer entre 60 et 80 milliards de dollars de recettes par an, selon la Banque mondiale, lesquels seraient destinés aux pays émergents pour financer leur transition et leur adaptation au changement climatique. Le patron de l'entreprise danoise Maersk, l'une des principales sociétés de transport maritime mondiale, s'est dit favorable au projet, même s'il a proposé un prix de la tonne de carbone sensiblement inférieur aux projections.

Quel est votre avis sur ce projet ? Sur quelles autres pistes avez-vous particulièrement travaillé ? À votre avis, l'enjeu ne dépasse-t-il pas la lutte contre le changement climatique et la lutte contre la pauvreté mais la prévention des crispations entre pays du Nord et du Sud, de plus en plus attirés par les approches autoritaires, qu'elles soient chinoises ou russes ?

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