Intervention de Benjamin Lucas-Lundy

Séance en hémicycle du jeudi 29 juin 2023 à 9h00
Partage de la valeur au sein de l'entreprise — Après l'article 14

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Lucas-Lundy :

Je propose de faciliter le départ en vacances en finançant l'achat de chèques vacances au moyen des droits obtenus au titre de la participation aux résultats de l'entreprise et des sommes attribuées au titre de l'intéressement affectées à un plan d'épargne salariale, et en faisant bénéficier ces sommes d'exonérations déjà prévues dans le code du travail.

En effet, le travail tire aussi sa valeur de la qualité du repos, et le temps libéré permet de réparer les effets du temps contraint. Vous le savez, je milite, comme d'autres collègues, pour le droit aux vacances : quatre-vingt-sept ans après la création par Léo Lagrange du billet populaire de congés annuels, dans le cadre des congés payés, vingt-cinq ans après la loi d'orientation du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions, qui consacre l'égal accès aux vacances comme un objectif national, près de quatre Français sur dix ne pourront pas partir en vacances cet été. Cette proportion s'élevait à trois sur dix en 1998. Comme vous vous en doutez, elle n'est pas la même selon les catégories socio-économiques : 80 % des Français faisant partie des 20 % les plus riches partiront en vacances.

Nous devons agir, car le droit aux vacances représente le droit au repos et à la réparation après une année de travail ou encore la possibilité de se retrouver en famille. Les vacances sont bénéfiques pour la santé psychique des salariés et pour la réussite éducative de leurs enfants, à qui elles permettent de développer leur imaginaire et leur confiance en soi. Je ne doute donc pas que l'amendement recueillera un avis très favorable, d'autant que le mois de juillet approche.

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