Intervention de David Guiraud

Séance en hémicycle du lundi 26 juin 2023 à 16h00
Partage de la valeur au sein de l'entreprise — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Guiraud :

Par cet amendement, nous demandons l'ouverture de négociations de branche sur les salaires. Il y a urgence pour les Français qui sont dans l'impossibilité de nourrir leurs enfants et de vivre correctement, d'autant qu'arrivent les régularisations de charges. Il y a urgence pour les Français fragilisés qui sont en train de sombrer : eux qui, il y a quelques années encore, s'en sortaient doivent désormais compter chaque euro à la fin du mois.

Ce débat, nous l'avons déjà eu l'année dernière. En juillet, nous vous avions demandé une augmentation des salaires et Bruno Le Maire nous avait répondu qu'une augmentation de primes suffirait car il était impossible de prendre des mesures pérennes alors que l'inflation connaissait un pic. Vous vous êtes plantés. Bien vite, plutôt que d'un pic, vous avez affirmé qu'il s'agissait d'un plateau et même d'un « plateau haut » selon les termes de M. Véran et, avec ces discussions d'experts en géologie, les gens se sont sentis de plus en plus perdus sur le plan économique. On nous a assuré qu'à partir de 2023 l'inflation baisserait. M. Le Maire a même évoqué le 18 juillet 2022 un retour de l'inflation à des « niveaux plus raisonnables ». Mais, je le répète, vous vous êtes plantés : en fait de niveau plus raisonnable, elle a atteint 7 % en février !

Résultat : le pouvoir d'achat des gens baisse, de plus de 2 %. Si vous n'augmentez pas les salaires, cette évolution se poursuivra et vous serez confrontés à des conflits parce que les gens ne se laissent pas faire. Prenez les salariées de Vertbaudet : elles ont gagné après avoir tenu pendant deux mois de grève, non par plaisir mais parce qu'elles ne pouvaient pas faire autrement que de lutter pour nourrir leurs gamins.

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