Intervention de Béatrice Descamps

Séance en hémicycle du mercredi 7 juin 2023 à 15h00
Écoles nationales d'architecture — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

Cependant, la proposition de résolution esquisse ici une réponse partielle, alors même qu'il serait judicieux de lier la demande d'une trajectoire pluriannuelle avec la définition de nouvelles compétences et de nouveaux indicateurs, plutôt que de prévoir une action en plusieurs temps.

Par ailleurs, on peut s'interroger sur ce qui a inspiré le nouveau modèle financier proposé pour les Ensa. Nous ne sommes pas d'accord avec l'idée d'un bonus financier accordé aux Ensa qui atteignent le niveau souhaité de ressources propres. En effet, ce système renforcerait les établissements aisés, tout en pénalisant ceux qui rencontrent des difficultés financières et qui auront donc besoin d'un soutien plus important de l'État.

Nous soutenons le développement de l'apprentissage, mais son efficacité doit également être mesurée dans le cadre d'un plan pluriannuel. Vous écrivez dans votre rapport, monsieur Holroyd, qu'il convient d'« encourager les coopérations avec le monde de l'entreprise ». Qu'entendez-vous précisément par là ?

Vous invitez en outre à « envisager […] une évolution des compétences, de l'organisation et des effectifs étudiants », notamment pour permettre de répartir différemment la charge financière de la formation et des écoles. Il serait intéressant d'étudier plus précisément le développement de doubles diplômes avec des écoles d'ingénieurs, des formations de paysagistes ou des formations liées au numérique.

S'agissant de l'information du Parlement, nous sommes collectivement conscients qu'il ne faut pas alourdir le projet annuel de performances (PAP) en détaillant la situation de chaque Ensa, mais un point spécifique sur la santé financière de l'ensemble du réseau des Ensa permettrait de mieux éclairer son évolution.

En ce qui concerne le renforcement de « l'implication des collectivités territoriales », ayons à l'esprit qu'il s'agit d'une compétence facultative, que les collectivités peuvent déjà exercer – nous pouvons constater qu'elle est déjà mise en œuvre à Montpellier, à Versailles ou en Bretagne. Quelles sont, monsieur Holroyd, vos intentions en la matière ?

Pour terminer, je voudrais évoquer l'intégration de ces écoles, peu accessibles du fait de leur nombre restreint et de leur manque d'ouverture sociale. De nombreux jeunes Français partent étudier à l'étranger, notamment en Belgique,…

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