Intervention de Jean-Louis Bourlanges

Séance en hémicycle du mardi 30 mai 2023 à 21h30
Programmation militaire 2024-2030 — Article 9 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères :

Je serais sensible aux arguments développés par le président Gassilloud si l'amendement dont il est ici question diminuait en quoi que ce soit les pouvoirs de la commission de la défense, mais ce n'est pas son objet.

Le président Gassilloud a tout à fait raison de rappeler que la défense est l'affaire de la nation tout entière. L'ordonnance de 1959 le dit et le général de Gaulle lui-même a écrit dans La Discorde chez l'ennemi, qui est son meilleur livre, d'ailleurs insuffisamment lu, combien il était essentiel que la défense soit soumise à la politique. Nous contribuons tous à la définition d'une politique extérieure, que les forces armées ont pour responsabilité d'exécuter sur le plan militaire.

Or là n'est pas du tout la question. Nous n'empiétons en aucune façon, pas plus que nous ne cherchons à le faire, sur les pouvoirs de la commission de la défense. Nous lui demandons simplement de nous laisser faire notre métier.

Bon apôtre, Mme Genetet nous explique que nous pouvons faire avec les informations que nous obtenons çà et là et que ces dernières, qui ne sont pas exactement les mêmes que celles dont dispose la commission de la défense, devraient nous suffire. Eh bien, non ! Chers collègues, laissez-nous déterminer nous-mêmes ce qui est utile à l'accomplissement de notre mission, notamment de contrôle.

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