Intervention de Pieyre-Alexandre Anglade

Séance en hémicycle du jeudi 28 juillet 2022 à 9h00
Déclaration du gouvernement relative au bilan de la présidence française de l'union européenne — Reprise du débat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPieyre-Alexandre Anglade, président de la commission des affaires européennes :

Au terme de deux heures de débat, je ne dresserai pas la longue liste des succès de la présidence française de l'Union. Ils ont été largement cités par mes collègues de la majorité. Je tiens cependant à saluer à mon tour le travail accompli et un résultat remarquable qui n'est pas le fruit du hasard.

En vérité, nous n'avons pas commencé à travailler en faveur de l'Europe le 1er janvier 2022, pas plus que nous n'avons cessé le 30 juin à l'issue de notre présidence. Nous avons toujours voulu une France forte dans une Europe forte. Dès 2017, nous avons défendu cette exigence d'action et de refondation du projet européen grâce un agenda de souveraineté proposé par le Président de la République. Cette année, durant six mois, la présidence française a résolument avancé sur ce chemin afin de répondre aux grandes urgences de notre époque.

Il fallait progresser sur les questions du climat et du numérique comme sur le plan social. Les avancées sont là. Le paquet « climat » permettra à l'Union européenne de réduire drastiquement ses émissions de CO2 ; l'Europe deviendra ainsi la première puissance verte. Les règlements DMA et DSA réguleront les géants du numérique. Quant à la directive sur les salaires minimaux et à l'instauration des quotas de femmes dans les conseils d'administration, ce sont des progrès sociaux indéniables. Oui, l'Europe a profondément changé ces six derniers mois, et nous avons fait avancer le projet européen. C'est l'honneur de la France et de sa présidence.

J'ai entendu, en particulier au cours des premières interventions du débat, certains continuer de dénigrer le projet européen. Permettez-moi de vous dire qu'on ne change l'Europe ni par la désobéissance, ni par le repli nationaliste, mais par un travail de conviction et d'entraînement de nos partenaires. Quand on se fait le relais de la propagande de Vladimir Poutine, le défenseur de Viktor Orbán qui cherche à fissurer l'unité européenne, il me semble qu'il y a une forme de trahison coupable des valeurs de la France et du projet européen – je crois qu'il faut l'affirmer très clairement.

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